Chateaubriand
Le vieux sachem commence alors à lui conter comment, après avoir été jadis fait prisonnier d'une tribu, il fut sauvé par atala et s'enfuit pour vivre avec elle une passion tragique. les rôles s'inversent plus tard dans rené, quand le jeune homme, devant chactas et le père souël, fait le récit de son existence marquée par le " dégoût de tout " - existence souvent proche de celle que le jeune chateaubriand lui-même a vécue.
Le français rené qui s'est fait sauvage constitue ainsi le pendant de l'indien chactas qui avait voyagé en france et les deux oeuvres ne sont pas séparables. chateaubriand avait en effet le projet de les intégrer dans le grand roman américain des natchez, puis il décida de faire paraître atala de manière séparée en 1801, avant de l'intégrer l'année suivante dans le génie du christianisme en même temps que rené dont " le vague des passions " fera l'emblème du mal du siècle.
Exilé dans la tribu des Natchez, René raconte sur la demande de Chactas et du père Souël, l’histoire de son passé et de son existence malheureuse. À la recherche d’une identité qu’il ne trouve pas, obsédé par cette quête infructueuse et bouleversé par la mort de son père, René décide de voyager mais rien n’y fait. En proie à des tourments méconnus, il aspire au suicide. Pour l’en empêcher, sa sœur Amélie lui apporte le réconfort de sa présence ; mais elle dépérit aussi d’un mal inconnu et va s’enfermer dans un couvent. René assiste à l’émouvante cérémonie de ses vœux et surprend le secret de ce mal étrange : Amélie qui s’est prise pour son frère d’une tendresse excessive, est torturée de remords. Le jeune homme s’éprend également de sa sœur Amélie. Le désespoir du jeune homme vient enfin combler le vide de son existence. Laissant sa sœur repentante et apaisée par la vie du couvent, il s’embarque alors pour l’Amérique