Camus etranger excipit
Situation du texte : Dernière page du roman : Meursault a été condamné à mort pendant le procès, non pas parce qu’il a tué un arabe mais parce qu’il n’a « pas pleuré à l’enterrement de sa mère » (p.119.
Après le procès, Meursault retourne en prison pour attendre l’exécution de sa peine.
Dans le chapitre 5, Meursault réfléchit à la guillotine et oscille entre l’espoir d’être gracié et l’évidence d’une mort certaine. Il reçoit la visite de l’aumônier avec lequel il a une violente altercation : il se révolte contre une possible croyance religieuse affirmant que devant la mort toutes les vies se valent. L’athéisme fondamental du personnage est donc affirmé ici.
LECTURE DU TEXTE
Mouvement du texte : L’extrait s’organise en trois étapes :
• Après le départ de l’aumônier, Meursault retrouve le calme dans une sorte de fusion avec la nature
• Il songe alors à sa mère et la comprend
• Enfin il fait le bilan de sa vie
Problématique : En quoi ce texte fait-il le bilan d’un homme absurde mais heureux et lucide ?
ANNONCE DU PLAN
I. Une fusion avec la nature
1. Description d’une nature paisible
Une nature sereine qui s’oppose à l’agressivité du soleil lors de l’enterrement de sa mère ou de la scène du meurtre. Champ lexical d’une nature paisible : « des odeurs de nuit, de terre et se sel », « la merveilleuse paix de cet été endormi », « le soir était comme une trêve mélancolique ». On insiste ainsi sur l’obscurité (opposé au soleil), la douceur et la fraîcheur de ce moment (opposé à la chaleur oppressante) : « rafraîchissaient mes tempes ». La lumière est douce et provient des « étoiles ».
La sérénité de cette atmosphère nocturne correspond à la sérénité retrouvée du narrateur : en effet, le début de l’extrait montre un retour à la normale chez le narrateur qui avait manifesté pour la première fois depuis le début du roman des sentiments forts. Sentiment d’épuisement au début