Biodiversité
Le monde vivant peut être considéré comme une suite de niveaux d’organisation de complexité croissante. Le premier niveau, le plus bas, est représenté par les molécules essentielles à la vie. Le plus complexe correspond aux écosystèmes. La diversité biologique est présente à chacun de ces niveaux. La notion de biodiversité recouvre donc un si grand nombre de concepts à des échelles et à des niveaux différents qu’il est impossible de la réduire à une seule unité de mesure.
Pour des raisons pratiques, on distingue en général trois niveaux de biodiversité : la biodiversité des gènes, celle des espèces et celle des écosystèmes. Cette distinction permet de faciliter la mesure de la diversité biologique, mais il n’existe pas de consensus sur le meilleur moyen de l’évaluer. Dans la pratique, on prend, comme point de référence aux études sur la biodiversité, la diversité des espèces. Celle-ci est en effet d’une importance cruciale pour la diversité à des niveaux d’organisation supérieurs. |
Les espèces constituent, d’une certaine manière, l’étalon de mesure des sciences de la vie. C’est d’ailleurs sur elles que se concentrent la plupart des études menées par les écologistes ou les biologistes de la conservation. Mais, malgré l’importance du terme « espèce », il n’existe pas de définition univoque de ce mot. On a ainsi recours à un certain nombre de critères pour leur classification (dite taxinomique) en divers groupes (voir classification des espèces). Ainsi, les espèces similaires sont groupées en genres, les genres en familles, les familles en ordres et ainsi de suite jusqu’à l’échelon supérieur, celui du règne. Mais ces critères seront différents selon que l’on veut classer une bactérie ou un oiseau. Dans certains cas, toutefois très rares, les taxinomistes n’utilisent