Bell-ami role de l'agent
L'argent est un des grands thèmes de ce roman. Dès la première page il est cité et on apprend que Duroy, le héros, est très pauvre. En effet il lui reste en tout et pour tout "trois francs quarante pour finir le moi", ce qui représente à l'époque "deux dîners sans déjeuners, ou deux déjeuners sans dîners". A partir de ce constat, Duroy va construire son ascension dans le monde, l'objectif de cet homme étant d'être riche, le plus riche. Il sait qu'il vaut mieux que cette vie de misère. Il vit dans un appartement pitoyable et lui, ancien sous-officier, est réduit à travailler dans la compagnie de chemin de fer pour un tout petit salaire.
Mais, malgré cette pauvreté, Bel-Ami se paye des "bocks" (son pêché mignon) et remet ses projets d'économies à plus tard. Heureusement, son destin rencontrera celui de Forestier, ancien compagnon d'armée de notre héros. Dès leurs retrouvailles, Forestier l'aide financièrement en lui prêtant quarante francs (somme que Forestier ne récupèrera jamais). Mais Duroy dépensera cet argent en quelques jours au lieu de l'économiser et se retrouvera de nouveau pauvre avec six francs cinquante comme fortune.
C'est aussi grâce à Forestier que Duroy rentrera au journal "La Vie Française" et réussira peu à peu à monter en grade et à gagner plus d'argent. Ce rêve de richesse est attisé par la vision du milieu entourant les riches : plus de problèmes d'argent bien sûr, de belles maisons, les femmes, plus ou moins de travail et une vie facile et oisive. Mais pour réussir à entrer dans ce monde, il faut travailler et ruser. L'argent que lui rapporte le premier article écrit pour le journal, accumulé à son acompte mensuel dû à son nouveau travail, élève sa modeste fortune à trois cent quarante francs. Mais notre héros, tellement heureux de sa réussite, va dilapider cet argent aussi vite qu'il l'a gagné. Il n'a pas conscience que l'argent n'est pas éternel et se retrouve promu, deux mois plus tard,