Beaumarchais
Il met au point, pour régler le ressort des montres de gousset, un procédé inédit que Lepaute, l’horloger de Louis XV, lui vole. Il s’emballe, rédige placet [1] sur placet, et obtient gain de cause, en 1754.
Cette combativité le fait remarquer de Louis XV qui l’invite à son lever, la Pompadour l’apprécie, les commandes affluent. Une maîtresse bien en cour lui obtient la charge enviée de « contrôleur de la bouche ».
Il épouse alors la dame, et, anobli, Pierre Augustin Caron devient le seigneur de Beaumarchais. Malheureusement, celle-ci meurt avant d’avoir signé le contrat de mariage : le veuf voit lui échapper une fortune.
Il devient professeur de harpe et de guitare des filles de Louis XV et obtient la charge de secrétaire du roi. Il en profite pour faire des transactions plus que douteuses. En 1764, Beaumarchais se rend en Espagne pour y effectuer la traite des Noirs.
En 1768, il épouse une riche bourgeoise, dont il aura un fils. 1770 est l’année où il écrit Deux Amis, le premier drame sérieux qui combine imbroglio commercial et paternité clandestine.
En 1775 la première du Barbier de Séville ou la Précaution inutile est un échec complet. Il ne faut que trois jours pour que Beaumarchais coupe et réécrive la pièce ; des cinq actes originaux il en fait quatre : c’est le triomphe. Il crée en 1777 la Société des auteurs et compositeurs dramatiques qui est chargée de protéger les droits des dramaturges. Il va éditer les oeuvres de Voltaire qui seront imprimées de 1783 à 1790 à Kiel (Allemagne) pour éviter la censure française.
Il atteint le sommet de sa carrière avec le Mariage de Figaro en 1784. La première version de cette