Bale 3
9 décembre 2010
Loading ... | La mise en application du « paquet prudentiel Bâle III » coûtera 960 millions d’euros aux banques françaises et s’étendra sur cinq années. |
La réforme prudentielle « Bâle III », visant à mettre en adéquation le cadre réglementaire bancaire avec les situations extrêmes vécues lors de la crise débutée en 2007, se dessine de plus en plus précisement. De nombreuses analyses d’impacts ont été publiées afin d’évaluer les conséquences sur le montant cible d’exigence en fonds propres, mais les coûts opérationnels de mise en conformité à la réforme par les banques n’ont pas encore été estimés.
Dans une étude réalisée au cours du dernier trimestre 2010, Sia Conseil, cabinet de conseil en management et en stratégie opérationnelle, analyse les impacts de la mise en oeuvre de cette évolution règlementaire sur l’ensemble des acteurs du paysage bancaire français[1].
Le coût de transformation et de mise en conformité sur l’ensemble du secteur français est évalué par Sia Conseil à 960 millions d’euros, dont 540 millions d’euros pour les huit plus gros acteurs de la place[2], et s’étend sur 5 années jusqu’à fin 2015. En guise de comparaison, ce coût est, selon les établissements, de deux à trois fois moins important que pour la mise en œuvre de la réforme Bâle II.
Contexte de la réforme
La crise financière qui a, depuis 2007, fortement impacté les marchés financiers et plus globalement l’économie mondiale, a permis de mettre en exergue la non adéquation du cadre réglementaire bâlois, et plus généralement bancaire, aux situations extrêmes. A ce jour, ce cadre est principalement défini par les seconds accords de Bâle (dits de « Bâle II ») ainsi que par leurs amendements européens CRD II & III, actuellement en cours de mise en œuvre (Capital Requirements Directive).
Sous l’impulsion du G20 de Pittsburgh, le comité de Bâle a décidé de procéder à une réforme intégrale de ce