axelleso
Les poèmes de Gautier, Max Jacob et Joë Bousquet évoquent la chambre à coucher. Gautier exprime à la fin de la première strophe son souhait de « […] garder la chambre, / Devant son feu ! ». Max Jacob « [s]e souvien[t] de [s]a chambre d’enfant », tandis que Joë Bousquet rappelle ce qu’il doit à « la chambre où [il] grandi[t] ».
Leurs évocations sont poétiques dans la mesure où elles s’appuient sur de nombreux sentiments comme la paix, la douceur, la nostalgie. Elles sont riches d’images métaphoriques : sensualité du corps féminin chez Gautier, monde enchanté des jouets ou des boîtes à musique chez Jacob ou Bousquet. On pourrait noter l’ampleur des rythmes chez Jacob ; Gautier scande son poème au moyen d’octosyllabes et de quadrisyllabes, Bousquet se sert d’heptasyllabes. Enfin il convient de relever la musicalité des textes notamment avec le retour des rimes lorsqu’il s’agit de poésie versifiée dans les textes A et C.
Question 2 : À quelles impressions, agréables ou désagréables, ce lieu est-il, selon vous, associé dans chacun des quatre documents ? (3 points)
Cette pièce de l’habitation la plus fréquentée par son occupant marque forcément son hôte d’autant plus qu’elle est le lieu où il passe ses nuits. C’est un endroit intime, un local clos, un abri contre les dangers du monde extérieur. Ce point est souligné par tous les auteurs. Gautier apprécie la chaleur du feu, le confort de la « chauffeuse capitonnée », la sensualité du « papier rose », la douce lumière et le « silence ». Max Jacob rêve à loisir devant « la mousseline des rideaux sur la vitre » qui le coupe du dehors. Son regard est ainsi ramené vers les objets familiers de l’intérieur. Joë Bousquet se plaint doucement d’avoir quitté le monde enchanté des « chansons » enfantines pour accéder à la « peine » des adultes. Désormais « la chambre où [il] grandi[t] » est devenue le