Atala et rené
I) René
René, perpétuellement en quête de l'infini, émigre en Amérique où il livre les secrets de son âme à un prêtre missionnaire et à un vieil Indien Natchez.
En écrivant "René", Chateaubriand n' imagine pas à quel point son personnage influencera la jeunesse et la littérature. Selon Théophile Gautier, Chateaubriand "invente la mélancolie et la passion moderne". Le mal de René devient "le mal du siècle". On le retrouve chez les poètes romantiques et chez Baudelaire.
A la poursuite des chimères
René,qui a fui l'Europe, trouve refuge en Amérique dans une tribu d'Indiens Natchez. Son père adoptif, Chactas, et le père missionnaire Souël invitent le jeune homme à ouvrir son cæur. Tout au long du roman, René raconte sa vie. Sa naissance coûta la vie à sa mère. Il fut élevé dans le château paternel avec sa sæur Arnélie, la seule femme qu'il eût jamais aimée. A la mort de son père, René, dérouté, fut attiré par la vie monastique. Puis il décida de voyager en Italie, en Grèce, en Angleterre, mais ces péripéties n'apaisèrent pas les douleurs de son âme. De retour en France, il s'installa dans un faubourg de Paris où il fut confronté à l'ennui, puis à la campagne où la nature et les saisons le plongèrent dans des rêveries exaltées. Sa sæur le quitta pour la vie religieuse et mourut peu de temps après. René décida alors de fuir l'Europe et embarqua à Saint-Malo pour l'Amérique. Le roman s'achève sur un jugement sévère du P. Souël qui tire la morale de cette histoire.
Du "vécu" à la fiction
En 1802, Chateaubriand publie "Le Génie du christianisme". L'illustration d'un chapitre sur le "vague des passions" en sera détaché, en 1805, pour devenir René et être réuni à Atala.
François René de Chateaubriandfut un adolescent rêveur et mélancolique. Les longues journées tristes et mornes passées entre son père, sa mère et sa soeur Lucile au château de Combourg, amenèrent l'écrivain à se replier dans une