Arlequin
10
04
2009
Arlequin est un personnage type de la commedia dell'arte qui est apparu au XVIe siècle en Italie, dont le costume est fait de losanges multicolores. Nous retrouvons ce personnage dans Le Jeu de l'amour et du hasard, de Marivaux, écrit en 1730.
Nous étudierons comment nous pouvons définir Arlequin et qualifier sa fonction chez Marivaux.
Pour cela, nous verrons tout d'abord le personnage d'Arlequin puis que Arlequin est un éternel "zanni" et enfin Arlequin chez Marivaux
1) Les origines du personnage
2) L'"éternel zannni": ses caractéristiques
3) Arlequin chez Marivaux
1) Les origines du personnage
Tout d'abord, Arlequin est un personnage type qui incarne à lui seul l'esprit du Théâtre-Italien. Le personnage d'Arlequin a été créé par l'acteur italien Domenico Biancolelli.
L'étymologie du nom Arlequin viendrait de celui du roi de la mythologie germanique "Herla" à l'origine de la tradition française d'un diable nommé "Hellequin", ce qui donna la variante Harlequin, passé en italien sous la forme de Arlecchino à l'origine du français Arlequin. On pense aux termes "hell" et "king". Arlequin est donc un personnage issu des croyances populaires concernant l'enfer.
Les origines d'Arlequin sont très diverses. En effet, dès son apparition dans la commedia dell'arte, on est sûr de son identité sociale, de son extraction populaire :
- pauvre hère, c'est à dire un pauvre miséreux qui inspire la pitié
- faquin, qui correspond a une injure pour désigner un individu plat et impertinent
- bon pour l'emploi du serviteur
- valet à tout faire
- proie pour bastonnades en tout genre
- confident un peu trop astucieux de son maître
- expert en fourberies, en stratagèmes illicites, en travestissement rusés et profitables.
Sa misère originelle explique son constant souci de satisfaire, par tous les moyens :
- de l'argent
- sa gloutonnerie de parasite
- son penchant à la dive