Appolinaire chanson du mal aimé
Apollinaire, Chanson du mal-aimé (5 dernières strophes), livre, p. 118
[PREMIER AXE : LA CHANSON DE L’ECHEC AMOUREUX]
Le champ lexical de la musique (par exemples : personnification des orgues de barbarie (monotonie d’une musique lancinante, qui se répète, qui geint / évocation de la célébration à la fois littéraire et musicale : la dernière strophe fait une litanie des genres poétiques liés au chant (lais, complaintes, hymnes, romance, chansons) / « mélodieux délire » du v.3 / utilisation d’un néologisme (le verbe « musiquer ») qui induit une ville qui est en symbiose avec la peine du poète.
Le registre lyrique (sentiment d’abandon, par exemple : « moi qui sais » au v. 21 = il est le seul à savoir) C’est un sentiment amoureux encore vivace (v.20) : fusion du couple (« toi moi » sans la coordination et) mais image du passé (temps verbal). Le rythme se coule dans une versification « classique » (octosyllabes) = désir de faire chanter (pas de déstructuration du vers).
Les symboles du chagrin (appropriation solitaire de Paris : « mon beau Paris » (possessif), champ lexical du feu (ardente, brûle, flambant, feux) = blessure / « mes doigts endoloris » = douleur de dire le chagrin, douleur de pincer la lyre / les pluriels (« les dimanches », « soirs ») = recommencement de la douleur / la comparaison « comme la tour de Pise » = accablement des fleurs qui penchent (fanées ? alors que nous sommes en juin) + utilisation de l’italique (même image d’une écriture qui penche), à rapprocher du mot « esclave » (servitude de l’amour).
La généralisation du chagrin (v. 21 et v.25 : « des lais pour les reines », « chansons pour les sirènes ») : pour toutes les femmes désirées, pour toutes les femmes envoûtantes (reine = magnificence et autorité + sirène = séduction magique de la voix mais trahison – cf. l’épisode d’Ulysse – montrer l’importance de la rime)
[DEUXIEME AXE : LE DECOR MODERNE D’UNE ERRANCE]
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