Apf soins infirmiers et gestion des risques
Lieu: Soins de suite et réadaptation, clinique de convalescence.
Observations, étonnements: Mme L, 82 ans, est entrée à la clinique le 14 novembre 2011, pour convalescence suite à une hospitalisation pour AVC.
Mme L est atteinte de la maladie d'Alzheimer. Elle vivait auparavant chez son fils et sa belle fille, qui se disent épuisés et souhaitent une institutionnalisation. En effet, Mme L déambule toute la journée et souvent la nuit. Elle nécessite une surveillance constante afin d'éviter les chûtes ou les fugues. Elle a déjà chûté à plusieurs reprises à domicile, sans gravité.
Pour la première nuit, le médecin prescrit donc les barrières de lit, sur conseils de la famille. A 4 heures du matin, Mme L parvient à passer par dessus, sort de sa chambre, l'infirmière de nuit la retrouve dans le couloir après une chûte, la patiente s'est ouvert l'arcade sourcillière, elle finira la nuit aux urgences.
La patiente revient le lendemain dans la matinée, l'équipe constate que conformémént aux dires de sa famille, Mme L déambule beaucoup, s'asseoit parfois au salon avec les autres patients, avant de marcher de nouveau. Elle s'approche parfois de la sortie, mais n'est pour l'instant jamais sortie seule de l'établissement.
Il est difficile pour l'équipe soignante d'assurer une surveillance constante de la patiente: les autres patients sont nombreux, l'équipe trop petite pour que les soignants se relaient auprès de Mme M.
En une semaine à la clinique, Mme L est tombée deux fois: la première fois la nuit où elle s'est ouvert l'arcade sourcillière, la deuxième fois dans le salon, sans gravité. Elle n'a pour l'instant pas fugué ou tenté de fuguer.
Lors des transmissions hebdomadaires avec les médecins, la solution de la contention est évoquée, la décision commune est de ne pas prescrire de contentions, et de ne plus mettre les barrières de lit la nuit, la patiente passant par dessus, les