Analyse littéraire partielle ashini
L’Amérindien pur qu’est Ashini soutient un lien personnel très puissant avec sa richesse et son univers qu’est la nature, elle qui l’entoure et lui fait don de tout le nécessaire. En effet, comme le démontre l’extrait suivant, l’ensemble de ses travaux et activités y sont basés et cette dernière représente pour lui bien plus que de la végétation ou de beaux paysages : « Ainsi puis-je reconnaitre l’habitat des animaux, le canton de bon piégeage, l’endroit d’un bivouac sûr, la présence des criques ou des torrents, des ruisseaux et des rivières » (p.112). Les connaissances qu’il possède de son environnement lui permettent de vivre sans difficulté en pratiquant la chasse « l’habitat des animaux » le campement en lieux sécuritaires « bivouac sûr » ou en repérant rapidement des points distincts « présence des criques ou des torrents ». Le champ lexical du primitif confirme qu’Ashini base sa réalité sur les éléments authentiques de la vie, sur ce qui représente l’essentiel de l’existence humaine : « temps de la fourrure (p.9), pièges tendus (p.76), autour du feu (p.77), science de la forêt (p.106) ». La comparaison « l’écorce était parmi nous comme le sang était aux veines » (p.78) témoigne également à quel point il s’intègre avec son milieu et le vénère au plus profond de lui. Il y a un sentiment d’appartenance démesuré entre l’individu et son milieu. De plus, l’Amérindien prouve son intérêt pour le maintient du cycle naturel de la vie et pour le respect de l’équilibre qui a toujours été en ses forêts. Comme il le démontre au fil des jours, ses origines autochtones l’empêchent de modifier ne serait-ce qu’un tantinet son espace tant magnifique à ses yeux ou de menacer toute sorte d’espèces animales indispensables à ses activités humaines comme le font les Blancs. Il se doit de garder le tout intact. La citation subséquente illustre ce fait :
Il n’est point de langue douce qui sache prononcer de tels mots envers ceux mêmes qui montrèrent