Analyse des phénomènes de bande Anne WUILLEUMIER Sociologue Enregistré automatiquement
Introduction :
Dans l’actualité récente, ce que l’on nomme la violence urbaine fait régulièrement la une de la presse.
Les événements de novembre 2005 ont donné un sentiment de « guerre des banlieues » durant 21 nuits de violences. Pourtant, toutes les cités n’ont pas connu d’émeutes, et la chronologie des faits montre qu’elles n’ont pas duré plus de quatre ou cinq jours par ville. Il semble qu'elles aient été pour partie « régulées » par les bandes des cités. Le « business » criminel a imposé un rapide retour au calme, tandis que certaines cités très impliquées dans le trafic de stupéfiants n'ont même pas bougé. L’État n’est plus seulement confronté à un malaise social, il doit de plus en plus affronter la criminalisation des quartiers sensibles.
On peut alors se demander quels rapports les jeunes entretiennent avec la violence ?
Nous allons nous intéresser à l’intervention Anne Wuilleumier, sociologue, chargé de recherche à l’institut national des hauts études de sécurité sur l’analyse des bandes au cours du 1er séminaire de formation des chefs des équipes mobiles de sécurité, conseillers techniques des recteurs, et de leurs proches collaborateurs le 23 février 2010.
Anne Wuilleumier aborde le phénomène de bande par une approche sociologique, en deux types d'analyses: la logique constitutifs des bandes juvénile et comment se manifeste les bandes dans une logique de mobilisation.
Pour développer son analyse sur le phénomène des bandes, elle s’appuie sur des ouvrages de sociologues : Marwan Mohammed, Thomas Sauvadet, Éric Malière.
Le Première élément d’analyse est la logique constitutive, comment sont perçus les quartiers populaires ? La politique et les medias s’exprime de façon récurrente sur les quartiers populaire et martèle