Analyse de pratique professionnelle en neurochirugie
Présentation de la situation :
Je suis en stage dans le service de neurochirurgie. Lors de ma première nuit, au 1er tour vers 22h, je rentre dans la chambre de Mme B, elle doit être opérée le lendemain à 8h sous anesthésie générale d’un adénome hypophysaire. Je demande à Mme B si elle a pris la douche à la beta scrub, je lui explique qu’à partir de minuit elle doit rester a jeun, et lui donne la prémédication. Mme B se met à pleurer tout d’un coup. Je lui demande ce qu’il lui arrive. Elle me dit qu’elle a peur de ne pas se réveiller après l’anesthésie générale. Je ne sais pas trop quoi lui dire, parce que je sais qu’il y a toujours un risque de complications lors d’une anesthésie générale. Je lui dis que tout va bien se passer, je dis que des banalités, je ne trouve pas les mots pour la rassurer, je suis gêné par la situation, elle n’arrête pas de pleurer, je m’assoie sur son lit pour l’écouter et lui prend la main. Je lui explique que le médicament qu’elle vient de prendre va l’aider à se détendre. Je reste un petit moment avec la patiente, elle ne pleure plus, elle me parle de ses enfants, de sa famille. Je sens qu’elle est plus détendue, donc je lui dis de sonner si elle a besoin et je la laisse se reposer. Mme B a dormi toute la nuit.
Questionnement :
Est-ce que ma gêne dans cette situation est une réaction normale ?
Existe-t-il des mots, des phrases à dire dans cette situation ?
Comment réagir face à une personne qui a peur de ne pas se réveiller après une anesthésie générale?
Est-ce que j’avais assez de connaissance sur les complications de l’anesthésie générale ?
Ai-je eu la bonne attitude dans cette situation et respecté une bonne distance professionnelle ?
Comment peut-on s’impliquer dans la relation d’aide tout en se protégeant dans cette situation ?
Quels sont les éléments dont j’ai besoin pour comprendre la situation ? La gêne est une réaction qui peut entraver la relation de confiance, mais je pense