L’écrivain québécois Robert Laroque de Roquebrune a écrit son œuvre au début des années 1900. Le roman historique Les Habits rouges est l’un des nombreux ouvrages qu’il a publié, ceux-ci variant genres et destinataires sont très diversifiés. Quant à l’auteur québécois Gratien Gélinas, celui-ci écrit la pièce Tit-Coq vers le//50 milieu du XXe siècle. Gagnant du prix de la Société des auteurs dramatiques de Montréal, il représente adéquatement, par la création d'œuvres canadiennes-françaises, le concept d’identité. Il est incontestable que Les Habits rouges et Tit-Coq abordent la question identitaire d’un point de vue manifestement différent. Il sera vu que//100 Robert de Roquebrune aborde cette question par l’entremise de l’identité nationale, et qu’il en est autrement pour Gratien Gélinas qui, lui, aborde l’identité par les origines du personnage principal.

En premier lieu, le thème de l’identité, dans l’extrait du roman les Habits rouges et dans la pièce Tit-Coq se//150 manifeste par les origines des personnages : le rapport à leurs origines étant différent pour chacun. En effet, Armontgorry est manifestement importuné par ses origines, il ne sait pas à quel peuple s’identifier. Il est dit que «sa double qualité de Canadien français et d’officier anglais le gênait, au fond, //200 beaucoup.» (p.50) Cette antithèse entre les Français et les Anglais montre la dualité qui persiste entre ces deux peuples. Comme Armontgorry est Canadien-français, mais qu’il revêt l’uniforme anglais, cela pourrait, selon le soldat, être mal vu par ses ancêtres d’origine canadienne. L’antithèse étant une figure d’opposition, elle exprime le caractère//250 conflictuel de la situation et fait ressortir le fait qu’appartenir à un groupe d’individus peut mettre en doute les racines familiales. De son côté, Tit-Coq a honte de sa bâtardise et est réticent à s’y identifier. Il hésite à parler de «l’histoire de [ses] glorieux ancêtres» (p.48) comme il l’affirme