Allo mon amie
L’avocat François Chevalier, pour défendre son client, refait le chemin inverse de la vie du monstre, pour le connaître et comprendre. Très tôt se présente à Maître Chevalier le questionnement, comment un homme simple, effacé et ordinaire peut devenir le monstre.
L’auteur à partir d’un « fait divers » lu (disons le plutôt choquant), a imaginé une histoire qui pourrait être celle du fait réel. Si ce fait divers était porteur de réflexions pour l’auteur, le roman reproduit le schéma sur le lecteur.
Il fait un peu réfléchir sur comment les bien pensants que sont les peuples de pays occidentalisés, surtout américanisés et plus spécifiquement pour l’histoire, probablement canadien, qui débarquent outre-mer, bardés en façade de bonnes intentions de gardien de la paix, seraient perçus par ces autres peuples envahis, et forcés à être sauvés d’eux-mêmes.
Un récit où tout ce qui paraît, ou tout ce qui semble être, est raconté parfois avec des mots crus et des phrases fortes qui percutent. Un récit où jamais rien n’est acquis jusqu’à la toute fin. Une histoire efficace qui charrie des émotions, nous est contée en alternance par les deux principaux protagonistes. Un peu déroutante au tout début cette présentation, mais qui garde un rythme stimulant sans aucun temps mort au récit.
Pour bien apprécier ce roman, on ne doit pas tenir compte du fait qu’il n’y a aucun problème de langage, ni besoin d’interprète pour l’avocat qui débarque en pays étranger, du moins pour la langue. Ne pas tenir compte non plus, que l’introspection de l’avocat et son cheminement personnel fait plutôt dans le rapido presto.