adolphe

497 mots 2 pages
Adolphe est un jeune homme âgé de vingt-deux ans au début du récit. Il vient d’achever ses études à l’université de Göttingen. C’est un garçon très intelligent et qui se prépare à embrasser une brillante carrière. Il se montre cependant très désabusé et il n’hésite pas à manifester en public une humeur très caustique. Il a en effet reçu une éducation très spéciale, loin de son père et sous l’influence d’une vieille dame très spirituelle et toute pleine d’ironie mordante. Le roman, qui se présente comme une confession, s'énonce d'une manière très détachée, comme si le jeune homme "tout en ne s'intéressant qu'à soi, ne s'intéressait que faiblement à lui-même" pour reprendre la célèbre formule constantienne. En vérité, c’est le caractère exceptionnel, non pas de son aventure, mais de sa lucidité qui pousse le héros à cette confession. Et cette lucidité, il l’exerce sur son propre caractère. Une composante essentielle de ce caractère se trouve être dans ce que l'on a trop rapidement interprété comme de la lâcheté : or, c’est une « lâcheté » d’un type très particulier. Malgré son désir d’être parfaitement honnête, Adolphe est incapable de dévoiler la véritable nature de ses sentiments pour Ellénore car il a peur de la faire souffrir. Paul Delbouille appelle cela sa « religion de la douleur1 ». Une telle disposition d'esprit s'enracine dans l'aristocratisme du personnage : c'est l’orgueil qui l’habite et qui pousse Adolphe à séduire Ellénore. De ce point de vue, on peut le rapprocher du héros de Stendhal dans le Rouge et le Noir ; à ceci près que Julien Sorel tombe effectivement amoureux de Mme de Rênal. Adolphe n’est pas véritablement amoureux d’Ellénore. Dans la lignée des personnages de Crébillon-fils ou des héros du roman libertin du xviiie siècle, il se révèle parfaitement froid sous le masque de la passion dans sa conquête d’Ellénore. Mais ce qui fait la spécificité d’Adolphe, c’est sa capacité exceptionnelle d’introspection et d’auto-critique : il adopte en

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