Omphale
I. Questions :
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Le jardin est décrit comme un lieu totalement livré à lui-même. Gautier fait référence à des composants qui pourraient être plaisants mais les associe à des adjectifs très péjoratifs. Il commence par « charmilles » en opposition avec le verbe « dévorer » l.4 et « piteusement » l.5 puis continu avec « fleurs » auquel il associe « pauvres », « étiolées » l.7, « languissamment » et avec des feuilles « pourries ». Il utilise aussi la personnification qui permet de rendre plus dramatique et sauvage l’état du jardin : « étiraient piteusement leurs bras décharnés » l.5, « penchaient languissamment la tête comme des jeunes filles poitrinaires » l.8, « avaient fait irruption » l.9. Le champ lexical de la mort est très présent avec les mots « dévorées », « décharnés », « étiolées », « poitrinaires », « pourries », « poissons flottaient », « plante de marais ». Le narrateur met donc particulièrement l’accent sur le caractère morbide et sauvage du lieu, comme si personne n’y avait vécu depuis longtemps.
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Cet aspect d’un lieu non entretenu est également gardé dans la description du pavillon : « il était dans un état de dégradation complète » l.18. Il insiste encore sur le caractère « vivant » de l’endroit en personnifiant le crépi des murs « gisant » à terre. Il reprend ce thème avec les mots « moisissure putride », « orties ». Ce sont également deux lieux très remplis comme le prouve l’emploie de « folle avoine » l.20, « des oves, des chicorées et des volutes », « surchargeaient » l.26.
Le troisième et dernier paragraphe nous donne une image du lieu comme celle d’un centenaire. Par le champ lexical de la vieillesse : « ruine d’hier », « ridée », « gercée », « couverte de lèpre », « vieillard précoce », le narrateur présente le pavillon comme un endroit qui aurait du disparaitre depuis longtemps mais qui persiste à être