Adieu rimbaud
D'un enfer à l'autre
Tout commence par "l'automne, déjà". L'automne qui est la saison du déclin de la nature avant son hibernation est accolé à déjà qui a ici une ambiguité, est-ce une marque de surprise ou celle d'une désolation ? Le doute semble levé avec la présence de la barque, référence mytholoqique au moyen de transport vers les rives de l'enfer. Dans la mythologie, Charon avait pour mission de passer les âmes sur une barque à travers les marais de l'Achéron sur l'autre rive du fleuve des morts, le Styx. Rimbaud, reprend l'image de la barque pour la faire traverser un lieu fait d'immobilité, de brume opaque, blafarde. Cette barque à l'image de l'errance de Rimbaud tourne dans l'eau sans but précis. Le port d'attache rappelle étrangement la ville ouvrière de son enfance, Charleville, peu accueillante, sordide, sale, sanglante. C'est bien là que le narrateur a connu les pires déchéances, les dérives les plus avilissantes. Mais ces qualificatifs pourraient aussi bien convenir à Paris, à Londres ou