Aboud
Maïmonide ne fait de la médecine qu'après le naufrage de son frère David, dans l'Océan Indien.
Maïmonide ne voit dans la maladie que l'interruption de la vie normale, qui peut résulter de la volonté de Dieu, mais Sa volonté n'est pas de répandre la maladie.
Il ne croit pas davantage au mauvais œil, cette malédiction humaine affaiblissant la personne sujette de leur hostilité.
Un autre trait marquant de Maïmonide est sa conception expérimentale de la médecine. Bien qu'instruit des théories et pratiques des hommes des générations antérieures, il ne se fie pas nécessairement à leur parole, et n'hésite pas à mettre en cause des médicaments établis, ainsi que son propre jugement lorsque l'état du malade ne s'améliore pas. En fait de médecine, Maïmonide recommande avant tout une hygiène de vie, il demande, comme s'il s'agit effectivement d'une prescription religieuse, de maintenir la santé de son corps, et d'éviter toute substance pouvant l’abimer. Il est recommandé de manger et boire sans excès des mets digestes, de quitter la table en ayant encore un peu faim, d'éviter les aliments trop fermentés, de réfréner le nombre de rapports sexuels, d'avoir un cycle de sommeil régulier, d'éviter la sieste, et d'attendre quelques heures après le repas du soir avant d'aller dormir.
Il s'investit dans la médecine, tant et si bien qu'il ne tarde pas à être appointé médecin personnel d'Al-Afdhal, fils de Saladin. C'est à la demande d'Al-Afdhal que Maïmonide réalisera la plupart de ses traités médicaux, notamment le Traité sur l'Asthme, la Guérison par l'esprit, et