La révolution industrielle entamée à la fin du 18e siècle a complètement révolutionné l’industrie de la consommation, entrainant avec elle une nouvelle façon de vendre les objets quotidiens. Fini l’économie de subsistance, maintenant place à la surconsommation. Le nouvel objectif des industries : plus pour moins. L’apparition d’une puissante compétitivité à l’intérieur des marchés de la vente au détail força les dirigeants d’industries à s’investir à fond dans la mise en marché de leurs produits. Ainsi est apparu l’art de la publicité contemporaine. De nos jours, les annonceurs sont prêts à tout pour vous convaincre de constamment dépenser vos précieuses piastres, voilà ce que tente d’illustrer Frédéric Beigbeder dans son roman « 99 francs ». Mais peut-on vraiment en vouloir aux publicitaires? Je stipule qu’il serait injuste de s’attaquer aux créateurs artistiques à cet égard. Ils se trouvent à être que de bêtes ‘cons’, pour reprendre le vocabulaire de l’auteur, dans l’anarchie de la surconsommation. Le problème se trouve plus haut, au-delà de la publicité. Le problème ce sont les industries, celles qui en veulent toujours plus. Celles qui ont le pouvoir. Le domaine de la publicité est un milieu déshumanisant pour les producteurs, piloté par le rouleau compresseur industriel, dans lequel les employés sont mal menés.
Au fil de l’histoire du personnage d’Octave Parango, Beigbeder fait référence à son expérience en tant que haut dirigeant d’une firme publicitaire, dans laquelle il inclut plusieurs passages qui démontrent l’espiègle intention des entreprises. Octave mentionne notamment que « le règne de la marchandise suppose qu’on en vende : son boulot consiste à convaincre les consommateurs de choisir le produit qui s’usera le plus vite. » Cet énoncé démontre le scandale derrière la stratégie malhonnête des sociétés, en affirmant qu’elles ont pour objectif de vendre aux consommateurs des produits ayant une durée de vie limitée. Il conclu ce passage en