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Extrait
Traduction française (version Anglaise en fin de ce document)
A la télévision, et lors de ses excursions précipitées dans la rue, elle observait les femmes américaines avec émerveillement. « Oh, mais quelles créatures formidables elles étaient ! Je les voyais travaillant… conduisant des voitures…parlant. Elles étaient tellement assurées ! Libres ! Sans soucis ! Sans aucune peur ! Et moi, j’étais…moi. » La vision de ces femmes rendait l’anglais infiniment plus désirable. Le Coréen était la langue du patriarcat et de la soumission ; l’anglais, la langue de la libération et de l’indépendance. Insook apprenait l’anglais à l’école. Cela lui suffisait pour écrire : elle pouvait écrire une lettre dans cette langue, et même, avec difficulté, lire un livre. Mais la forme parlée n’avait presque aucun rapport à l’anglais parlé dans les rues américaines. Elle suivait les nouvelles à la télévision, et répétait les mots en même temps que les journalistes. Elle s’entraînait de façon hésitante dans les boutiques. Je lui dis que maintenant son éloquence m’émerveillait. « Oh, c’est tellement plus facile pour une coréenne d’apprendre l’anglais que pour un coréen ! Elle peut se permettre de faire des erreurs. Quand une femme fait des erreurs, tout le monde rigole. Ils disent que c’est « juste une fille », elle est « mignonne ». Elle peut donc oser dire des choses qu’un homme n’essayerait jamais de dire par peur de paraître ridicule. »
Trois ans sont quand même passés avant qu’elle ne se sente « à l’aise » pour sortir de la maison, et quatre avant qu’elle ne se fasse ses premiers amis américains. Elle était partie rester à Bellingham dans une maison de famille appartenant à un de ses cousins, où elle avait étudié à l’université pour obtenir un diplôme d’infirmière. A Bellingham, Insook commença à sortir avec des hommes américains.
« Mes frères sont venus me voir. Ils se sentaient trahis. Les hommes coréens, vous le savez