Fiche mankiew macroeconomie
La modélisation de l’équation de salaires du Maroc devrait nous donner une idée sur le comportement des prix et des salaires dans l’économie marocaine. Les relations existantes entre les différentes variables intervenant dans l’équation devraient nous éclaircir sur l’ampleur des interactions existantes entre ces différentes variables. Elles pourraient aussi nous aider à mieux comprendre le fonctionnement du marché du travail au Maroc.
Avant d’entamer la modélisation, une analyse macroéconomique des données disponibles semble intéressante, notamment celles concernant le taux de chômage, l’inflation et les salaires.
1-1 Le taux de chômage
Le taux de chômage se définit généralement comme le rapport entre le nombre d’individus sans emploi qui cherchent activement du travail - ou ceux qui sont temporairement mis à pieds - et le nombre total des employés et chômeurs.
Le chômage ou son niveau élevé est l’une des caractéristiques des pays pauvres ou en développement. Il est aussi l’une des préoccupations majeures des autorités publiques de tout pays.
Comme l’indique la figure 1, depuis 1980, le taux de chômage moyen au Maroc n’a cessé d’augmenter en passant de 9% en 1980 à 14% en 1994-1995, pour descendre à 12% en 1997 et remonter à environ 14% en 2001.
Au Maroc, le chômage est un problème sérieux. Il est souvent accablant, lorsque les gens perdent leur emploi et ne peuvent pas en trouver un autre ou lorsque des diplômés n’arrivent tout simplement pas à en avoir un.
Il représente l’une des raisons essentielles qui expliquent certains phénomènes sociaux comme celui de l’émigration clandestine, le banditisme, la corruption, le terrorisme, etc.
Toutefois, une distinction de sexe et de milieu peut facilement être observée (voir la figure 2). Ainsi, le chômage dans le milieu urbain est beaucoup plus important que dans le milieu rural. En effet, dans le milieu rural le taux chômage n’a jamais dépassé le seuil de