île De Robinson Crusoé

au petit séminaire Saint Donatien. Robinson suisse, de J.D. Wyss (1812), grand classique de la littérature enfantine raconte l'histoire de la famille Robinson, qui s'échoue sur une île déserte. Seuls rescapés de la catastrophe, ils vont devoir apprendre à vivre seuls, loin de la civilisation, avec quelques rares objets qu'ils ont réussis à rapporter du bateau. Jules s’abreuve de romans d’aventure. Il lit Le Dernier des Mohicans de J. F. Cooper et Robinson Crusoe de D. Defoe. Mais au héros solitaire

conscience que je prête à autrui. Car effectivement, que vaut ma conscience du monde sans confrontation avec autrui ? Robinson, isolé sur l’île déserte où il a fait naufrage, décrit les modifications de son rapport au monde, provoquées par l’absence de points de vue autres que le sien. Contrairement au Robinson de Daniel Defoe, journaliste et romancier anglais auteur de Robinson Crusoé, celui de Michel Tournier comprend que sa conscience du monde n’était pas spontanée, mais construite à travers tout

moindre chose. Même que la plus part du temps il pleurait sans raisons. Le petit garçon jouait souvent avec le petit Rouget, le fils du concierge Colombe. Daniel adorait les histoires de Robinson Crusoé, il prenait la fabrique de son père pour une île déserte et passait toutes ses journées à y jouer. Lui était Robinson et son ami était Vendredi. Un jour Rouget lui avait appris un vilain mot et depuis lors il ne pouvait plus jouer avec lui. Et son perroquet était dès lors le nouveau ‘Vendredi’. Un

l’utilisation du mot « feinte » par Romain Gary. Le roman d'aventures, à cet égard, illustre bien cette capacité de la fiction à faire perdre au lecteur le contact avec la réalité du monde. Par exemple dans Robinson Crusoé de Daniel Defoe le héros traverse de nombreuses péripéties en Amérique du Sud, sur une ile perdue et exotique. Publié en 1719 à une période historique dite « difficile » il permet à de nombreux anglais puis à de nombreux européens de s’échapper de cette vie difficile et de voyager en Amérique

l’on y pense, c’est plutôt une prison à haute sécurité et une surveillance 24h/24». Ce jardin, bien que connu, est un lieu où jamais personne ne pourra aller. De plus, Marivaux crée un système utopique dans sa comédie l’île des esclaves, il crée une île qui n’existe pas. Le dépaysement peut aussi être géographique comme dans le roman Paul et Virginie de Bernardin de Saint-Pierre qui se déroule dans les paysages tropicaux de l’île de France. Les auteurs nous plongent dans un paysage qui nous est inconnu

prendre pour exemple l'ouvrage Sa Majesté des mouches, de William Golding. Dans le roman, à la suite d'un accident d'avion, des enfants (uniquement des garçons anglais issus de la haute société), se retrouvent sans adultes, livrés à eux-même sur une île déserte. Par un premier réflexe que l'on peut qualifier de naturel, les enfants essayent de reformer une sorte de société, en s'inspirant des codes sociaux qui leur ont été inculqués. Mais assez rapidement, la petite société implose et laisse place

personne et donc s’imaginer autrement dans une autre vie. Le lecteur améliore donc sa critique de la vie, en particulier de la vie sociale. Nous pouvons en voir les conséquences avec le roman de Robinson Crusoé qui nous introduit dans la peau d’un personnage qui a fait naufrage et qui se retrouve sur une île déserte. Le lecteur se met donc dans la peau d'un aventurier confronté à des questions de survie. Il a l’impression de vivre lui aussi dans l’île. C’est cela rêver d’un monde autre. Dans Mme Bovary

personnages comme dans « Roméo et Juliette » de Shakespeare. Cette histoire d’amour bien que tragique, émeut les cœurs et fait rêver. Les romans d’aventure de l’Odyssée d’Homère, avec le récit des folles aventures d’Ulysse en passant par Robinson Crusoe sur son île déserte jusqu’aux romans de Jules Verne, nous plongent dans un monde imaginaire et fantastique. Dans ces quatre cas, le lecteur s’évade et est happé par l’histoire, si bien qu’il peut oublier la réalité. Et on peut se poser la question si

ILe sujet AUn sujet doué d'une conscience souveraine La vision d'un sujet souverain et maître de soi est défendue par plusieurs courants : Les rationalistes, tels que Descartes, pour qui l'homme est avant tout un être de conscience et de raison. Le sujet est pensant et conscient de soi : il a notamment la faculté de dire « je », comme le montre Kant. De plus, le sujet est immédiat avec lui-même : la conscience de soi est indépendante de toute extériorité ou toute médiation. Enfin, le sujet est

du « roman-légende », et il en a conscience : « Le passage de la métaphysique au roman devait m'être fourni par les mythes » (Le Vent Paraclet, 1977). Dès son premier roman, Vendredi ou les Limbes du Pacifique (1967), il reprend la légende de Robinson Crusoë, mais il en modifie jusqu'à l'inverser le symbolisme moral et métaphysique, de manière à l'actualiser tout en respectant sa dimension mythologique. Il fait de même avec la légende germanique dans Le Roi des aulnes (1970). On ne s'étonnera pas