Une Charogne Beau Et Laid

parviendra pas sans bousculer la poésie telle qu’elle existait à l’époque. Il décide alors de faire ce que personne n’a encore fait : comme un alchimiste changerait le plomb en or, il entreprend de changer le laid (la boue) en beau (en or). En d’autres termes, il cherche à montrer ce qu’il y a de beau dans les sujets sombres et parfois dégoûtants, comme c’est le cas dans « À une mendiante rousse » : il croise dans Paris une jeune mendiante, qu’il n’hésite pas à décrire avec des termes très crus (« ton

est exclusivement illustré par la ville de Paris. Les exemples ne manquent pas dans les Fleurs du Mal pour parler des poèmes qui extraient la « beauté » du « Mal ». On peut prendre l'exemple d’ « une charogne », où le poème extrait la beauté d'un cadavre en décomposition : il s'agit d'une « pourriture » qui est « infâme » « d'où [sortent] de noirs bataillons/ De larves », qui sentent mauvais au point de s'évanouir (« La puanteur était si forte, que sur

funebres ,cimetière, sépulture, tombeau, tombe,caveau, fosse , charnier, enseveli, sarcophage, corbillard, cercueil, bière, cadavre, ver, décomposé, pourriture, putréfaction, charogne, squelette,ossements...) reviennent avec beaucoups d insistance . Dans son refus de fermer les yeux sur la putréfaction charnelle (Une charogne), et par une hallucinante anticipation, Baudelaire va jusqu'à se considérer lui-même comme un vivant squelette (Le Mort joyeux). Mais il s'interroge aussi sur le mystère de l'au-delà

Baudelaire est connu en grande partie pour son célèbre recueil Les fleurs du mal qui contient les poèmes « L’homme et la mer », « La beauté », « La charogne » et « Parfum exotique ». Ces poèmes ont tous pour origine la même femme, Jeanne Duval. Il rencontra sa source d’inspiration lorsqu’il revint de son long voyage aux Îles Maurice offert par son beau-père, le général Aupick. Dans le poème « Parfum exotique », Baudelaire décrit un rêve qui se passe sur une île paradisiaque en incluant l’esthétique

déposés sur les planches, Que ces rois de l'azur, maladroits et honteux, Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches Comme des avirons traîner à côté d'eux. Ce voyageur ailé, comme il est gauche et veule ! Lui, naguère si beau, qu'il est comique et laid ! L'un agace son bec avec un brûle-gueule, L'autre mime, en boitant, l'infirme qui volait ! Le Poète est semblable au prince des nuées  Qui hante la tempête et se rit de l'archer ; Exilé sur le sol au milieu des huées, Ses ailes

la lecture de ses textes et d’autres poèmes, on peut s’interroger sur la nécessité qu’à la poésie d’embellir le monde réel. Certains poèmes embellissent le monde réel grâce au concret. Tandis que d’autres ont des fonctions différentes que rendre beau le monde qui nous entoure. Mais au fond une véritable poésie ne dépend pas de son point de vue sur la beauté du monde réel mais le contexte dans lequel elle a été écrite. La poésie peut embellir le monde réel grâce à l’éloge, les souvenirs, les

Fleurs du mal.Ne rédigez pas : votre travail sera présenté pour chaque partie sous forme de plan détaillé sur le modèle du I ci-dessous) I. Baudelaire affirme vouloir « tout peindre » y compris « tout ce qu’il y a de plus laid » : son recueil ne relève donc pas de la « parfaite » magie et propose au contraire une peinture souvent réaliste 1. Le portrait d’une ville détériorée -La première strophe du poème « Le Soleil » :-description et champ lexical péjoratifs, présentation

il n'est en rien astreint à copier le réel * 1) il peut interpréter, ajouter, modifier, répondre à des critères ou des canons particuliers (cf la sculture grecque classique ou les portraits royaux) * 2) il peut monter la laideur (Une charogne de Baudelaire dans les fleurs du mal, une nature morte montrant une raie découpée, selon Chardin) * 3) les tendances actuelles de l'art plastique sont à l'abstraction et au non-figuratif (P.Soulages, I.Klein), à l'art conceptuel et aux installations

Une charogne Rappelez-vous l'objet que nous vîmes, mon âme, Ce beau matin d'été si doux : Au détour d'un sentier une charogne infâme Sur un lit semé de cailloux, Les jambes en l'air, comme une femme lubrique, Brûlante et suant les poisons, Ouvrait d'une façon nonchalante et cynique Son ventre plein d'exhalaisons. Le soleil rayonnait sur cette pourriture, Comme afin de la cuire à point, Et de rendre au centuple à la grande nature Tout ce qu'ensemble elle avait joint ; Et le ciel regardait

→ Le plaisir que l’on presse comme une orange pour extraire jusqu'à la dernière goutte de bonheur, de satisfaction. Exprime la vanité des divertissements de l’homme.→ Une seconde comparaison avec le plaisir clandestin. Ici il extrait de ce qui est beau (le plaisir), le dérangeant (des helminthes qui sont des vers parasites).→ Il représente nos vices, nos mals, nos pensées impures. → Les vices sont comparés aux démons qui font la fête joyeusement.