Un Renforcement Du Pouvoir Exécutif

séparation des pouvoirs sur le régime politique de la France dans la Vème République Si Aristote, Thomas d’Aquin ou encore Locke l’avaient déjà étudiée, la paternité de la théorie de la séparation des pouvoirs est généralement attribuée à Montesquieu, notamment pour son ouvrage « De l’esprit des lois », paru en 1748. Cette théorie va dès sa publication avoir un impact notable sur la manière de penser et de créer les institutions en France, à tel point que la séparation des pouvoirs sera inscrite

s’éteint en 1958, confrontée à ses insuffisances et au problème de l’Algérie. Le retour du général de Gaulle cette même année marque le début d’un nouveau régime, insaturé par une nouvelle constitution. En effet, si De Gaulle a accepté de revenir au pouvoir, ce n’est pas pour gouverner dans le cadre des institutions de la IVème mais pour les améliorer conformément à l’idée développée lors de son discours de Bayeux de 1946. Quel régime instaure la constitution de 1958, et quelles sont ses particularités

mondiale, il est à la tête du comité français de libération nationale devenu en juin 1944 le gouvernement provisoire de la République française. Cet organe exécutif, qui a organisé, dans une certaine mesure, la résistance depuis l’étranger, se voulait le seul représentant légitime de la France que le maréchal Pétain, doté des pleins pouvoirs, faisait collaborer avec l’Allemagne nazie. C’est grâce à l’action du général de Gaulle (résistance + restauration rapide d’une autorité gouvernementale dès

problème dans un régime politique ; Les IIIe et IVe étaient marqués par un déséquilibre des institutions au profit d’un parlement omnipotent qui faisait et défaisaient les gouvernements. Alors, les constituants de 1958 ont restauré l’autorité du pouvoir exécutif et on mit fin à la suprématie du parlement, par notamment la rationalisation. Ainsi sous la Ve république, le parlement partage l’initiative législative avec le gouvernement et la mise en cause la responsabilité du gouvernement est difficile

Debré esquisse devant la Haute juridiction administrative les contours du projet qui sera soumis au référendum le 28 octobre 1958. C’est une voie médiane qu’il propose d’emprunter : celle qui passe par la collaboration, mais évite la confusion des pouvoirs ; celle qui s’inscrit dans l’histoire républicaine française, tout en rompant avec ses faiblesses sempiternelles. En un mot, c’est la voie du parlementarisme « rationnalisé » qu’il suggère. Afin de comprendre si, et dans quelle mesure, la maison

constitutionnelles qui l’ont précédée : elle crée 9 nouveaux articles et en modifie 38. Cette révision, voulue par le Président Sarkozy a pour principal objectif de moderniser les institutions de la Vème. Pour ce faire, le Comité Balladur préconise un renforcement des pouvoirs du Parlement, pour mettre fin au “parlementarisme trop rationalisé” voulu par les constituants de 1958, et une redéfinition des rapports entre le Président et son Premier Ministre. Le Président Sarkozy se placerait donc dans une logique de

commentaire droit constit 43« le régime présidentiel apparaît, non comme une technique de renforcement, mais d'affaiblissement du pouvoir. Sans doute ce trait ne lui est-il pas particulier : il est le propre de tous les régimes libéraux, puisque l'idée dont procède cet affaiblissement n'est autre, nous l'avons rappelé, que le principe libéral lui-même. Seulement, dans le régime présidentiel, le procédé employé est particulièrement grave, puisqu'il consiste à placer en tête-à-tête l’exécutif

premier projet de constitution est légitimé par référendum le 13 octobre 1946. Le 27 octobre 1946 la constitution de la quatrième République est adoptée. Il s’agit d’une Constitution présentant trois caractéristiques : la réduction du Sénat à un pouvoir consultatif, la reprise du cadre parlementaire mais aussi le refus de l’autoritarisme du général de Gaulle (Prôné lors du discours du Général de Gaulle à Bayeux, le 16 juin 1946). La constitution de 1946 organise un régime parlementaire moniste avec

font sans aucun doute de Charles de Gaulle le Français capital du XXème siècle. Néanmoins, lorsque les membres de l'Assemblée constituante élue le 21 octobre 1945 bénéficient de la légitimité que vient de leur conférer le suffrage universel, le pouvoir charismatique du général de Gaulle, issu de son rôle historique, pèse assez peu. Sans doute est-il élu le 13 novembre, à l'unanimité, président du Gouvernement provisoire de la République française (G.P.R.F.). Mais commence alors pour lui une épuisante

par le gouvernement provisoire présidé par le Général Charles de Gaulle puis par Félix Gouin lors de sa démission, elle est tout d’abord rejetée par référendum le 5 mai 1946 en raison d’une Assemblée Nationale s’avérant trop puissante par les pouvoirs qui lui sont conférées. Elle est ensuite adoptée lors d’un second projet effectué par une nouvelle assemblée constituante. Le texte est approuvé par l’Assemblée Nationale Constituante le 29 septembre 1946, puis par référendum le 13 octobre. Elle