Soir De Bataille Heredia

l'Angélus du soir, ébranlé dans la brume, A la vaste rumeur de l'Océan s'unit. Alors, comme du fond d'un abîme, des traînes, Des landes, des ravins, montent des voix lointaines De pâtres attardés ramenant le bétail. L'horizon tout entier s'enveloppe dans l'ombre, Et le soleil mourant, sur un ciel riche et sombre, Ferme les branches d'or de son rouge éventail. Les Trophées (1893), José Maria DE HEREDIA José Maria

Apollinaire à sa bien-aimée : Louise Coligny Chatillon, rencontrée en 1914. Je trouve intéressantes les lettres écrites sous forme de poème. En effet, cela rend la description encore plus réelle, le lecteur est alors immiscé dans l’atmosphère de la bataille mais aussi dans le cœur du poète, ici le lecteur est au centre de la relation amoureuse. L’ancrage dans la réalité de la guerre nous amène de nouveau au sein des tranchées (par exemple : « obus », « giclement de mon sang », « le front de l’armée

sonnet. Cependant, la poésie s’exprime à travers d’autres registres comme le registre épique. Le registre épique consiste à susciter de l’admiration chez le lecteur, pour les exploits d’un héros. Nous en avons l’exemple dans « Soir de bataille », où le poète Heredia fait l’éloge de Marc-Antoine qui a vaincu les Parthes malgré les blessures qu’il a subit et la violence du combat. Il le valorise en le qualifiant de « superbe ». D'autres écrivains se servent de la poésie pour leur militantisme,

des lignes et la perfection des contours ; et les hommes de ces temps d’avenir sentent confusément monter en eux l’intense mélancolie de cette Beauté entrevue. Le monde est encore loin de pressentir sa dégénérescence ; cependant, M. José-Maria de Heredia nous fait un peu l’effet du Montreur de choses passées, et ses Trophées donnent à nos sens éblouis le magique frisson de la Beauté parfaite, de la Beauté contemplée en elle-même, et telle que seuls peut-être l’ont rêvée les Grecs et les artistes de

-Parfums exotiques, Charles Baudelaire, 1857......................................................... 15 -Brise Marine, Stéphane Mallarmé, 1865................................................................. 17 -Les conquérants, José-Maria de Heredia, 1893....................................................... 19 -L'écolier, Raymond Queneau, XXème siècle.......................................................... 21 -Tu es plus belle que le ciel et la terre, Blaise Cendrars, 1924.........

compare à un artiste précis, minutieux et délicat qui travaille seulement sur l’esthétique. Certains poètes préfèrent donc privilégier la forme sur le fond en se concentrant seulement sur les sonorités, le rythme et l’aspect. Le poème « Soir de Bataille » de Heredia, par sa beauté picturale, est un poème caractéristique de la Parnasse. La poésie peut donc paraître superficielle puisque, pour certains poètes, sa seule finalité est l’esthétique. Puis nous pouvons constater que la poésie est aussi un

– ce qui est impt = virtuosité technique, formes très contraignantes ( sonnet ) - formalisme rigoureux cf titre d'un recueil de Théophile de Gautier Emaux et camées ( idée d'un objet ciselé, d'un travail minutieux ) José-Maria de Heredia Les trophées «  soir de bataille » = sonnet parfaitement régulier (alexandrin – alternance rimes masculines et féminines ) construction d'une véritable ekphrasis – caract très picturales ex jeux de lumières et de couleurs ( imptce de la couleur rouge ) travail sur

1588  LE ROMANTISME - XIXème Ce terme désigne un style de poésie qui s’écarte des normes classiques pour s’inspirer de ce qui est étranger. Il devient courant seulement vers 1824. Les poètes veulent rompre avec le classicisme, comme dans la bataille d’Hernani (1830) de Victor Hugo qui contredit la doctrine classique. Ils veulent une abolition des règles strictes de ce courant littéraire. Le romantisme se traduit par une communion de l’homme avec la nature, qui le pousse à la création. Les poètes

s'installer durablement à Paris. À Paris, Guy de Maupassant passe dix années comme commis d’abord au ministère de la Marine 6 puis au ministère de l’Instruction publique où il est transféré en 1878 grâce à Flaubert ; il y restera jusqu'en 1882. Le soir, il travaille d'arrache-pied à ses travaux littéraires. En février 1875, il publie son premier conte, La Main écorchée, sous le pseudonyme de Joseph Prunier, dans L'Almanach lorrain de Pont-à-Mousson et Le Bulletin Français publie le 10 mars 1876,

les vents alizés inclinaient leurs antennes Aux bords mystérieux du monde Occidental. Chaque soir, espérant des lendemains épiques, L'azur phosphorescent de la mer des Tropiques Enchantait leur sommeil d'un mirage doré ; Ou penchés à l'avant des blanches caravelles, Ils regardaient monter en un ciel ignoré Du fond de l'Océan des étoiles nouvelles. José-Maria de Heredia José-Maria de Heredia est né a Cuba le 22 novembre 1842. Il part en France à l’âge de 9 ans, et y restera jusqu’à l’obtention