Qui Conquit La Toison

consumons notre âge v. 9 : nous gâchons notre vie. v. 12-14 : légende du chant du cygne qui serait plus beau à l’approche de sa mort. Les Regrets (1558), sonnet 31 Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage, Ou comme cestuy-là qui conquit la toison, Et puis est retourné, plein d’usage et raison, Vivre entre ses parents le reste de son âge ! Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village Fumer la cheminée, et en quelle saison Reverrai-je le clos de ma pauvre maison, Qui m’est une

SEQUENCE 1 : TEXTE 1 : Joachim Du Bellay "Heureux qui comme Ulysse, . . .", Les Regrets, 1558. Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,Et puis est retourné, plein d'usage et raison,Vivre entre ses parents le reste de son âge !Quand reverrai-je, hélas, de mon petit villageFumer la cheminée, et en quelle saisonReverrai-je le clos de ma pauvre maison,Qui m'est une province, et beaucoup davantage ?Plus me plaît le séjour qu'ont bâti mes aïeux,Que

prolonge sémantiquement la protase, et la clausule, qui suit l'apodose et amène la conclusion sémantique. C'est le cas, par exemple, dans ces célèbres vers de Du Bellay : Heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage (protase) Ou comme celui-là qui conquit la toison1 (antapodose) Et puis s'est retourné plein d'usage et raison (apodose) Vivre en ses parents le reste de son âge. (clausule) Signalons, pour terminer, qu'il existe aussi une période dont les membre successifs augmentent régulièrement (ou

tout début de la Renaissance, c’est-à-dire à la fin du XVème siècle, et composée de deux quatrains et deux tercets. Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage, Ou comme cestuy-là qui conquit la toison, Et puis est retourné, plein d'usage et raison, Vivre entre ses parents le reste de son âge ! Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village Fumer la cheminée, et en quelle saison Reverrai-je le clos de ma pauvre maison, Qui m'est

rayonnante qui a ensuite connu la décadence, la décadence de sa langue qui s’incarne dans le latin médiéval, langue d’église et langue du savoir. Du Bellay Les Regrets  Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage,  Ou comme cestuy là qui conquit la toison,  Et puis est retourné, plein d’usage et raison,  Vivre entre ses parents le reste de son aage ! Quand revoiray-je, helas, de mon petit village  Fumer la cheminée : et en quelle saison  Revoiray-je le clos de ma pauvre maison,  Qui m’est

d’attirer l’attention sur un détail significatif, atténuer une expression, donner plus de force à une idée, produire des images, fournir une description, éviter les répétitions, éviter l’emploi de mots réalistes (poétisation). « Cestui-là qui conquit la toison… » (Du Bellay) « L’astre du jour » (= le soleil), « le billet vert » (= le dollar), « le feu du ciel » (= foudre), « le pays du fromage » (= France), « les forces de l’ordre » (= police), etc. - L’hendiadys : remplacement d’un syntagme unique

espaisses tenebres, Et la vie est fin de la mort. XVIème siècle Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage (Les Regrets, 1558, Joachim DU BELLAY) Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage, Ou comme cestuy-là qui conquit la toison, Et puis est retourné, plein d'usage et raison, Vivre entre ses parents le reste de son âge ! Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village Fumer la cheminée, et en quelle saison Reverrai-je le clos de ma pauvre maison, Qui m'est

Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage, Ou comme cestuy-là qui conquit la toison, Et puis est retourné, plein d'usage et raison, Vivre entre ses parents le reste de son âge ! Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village Fumer la cheminée, et en quelle saison Reverrai-je le clos de ma pauvre maison, Qui m'est une

5 Partons en voyage... 6 Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage, Ou comme cestuy-là qui conquit la toison,
 Et puis est retourné, plein d'usage et raison,
 Vivre entre ses parents le reste de son âge !

 Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village
 Fumer la cheminée, et en quelle saison
 Reverrai-je le clos de ma pauvre maison,
 Qui m'est

evêque, il y compose ses plus beaux poèmes. De retour en France en 1557, il fait publier ses oeuvres et tente de s'imposer à la cour mais sans succès. Les regrets Heureux qui, comme Ulysse, a fait un beau voyage. Ou comme celui-là qui conquit la Toison, Et puis est retourné, plein d'usage et raison, Vivre entre ses parents le reste de son âge ! Quand reverrai-je, hélas, de mon petit village Fumer la cheminée, et en quelle saison Reverrai-je le clos de ma pauvre maison. Qui m'est une