Poésie De La Laideur

chaque chose extrait la quintessence, Tu m’as donné ta boue et j’en ai fait de l’or. » Baudelaire, dans le projet d’un épilogue pour l’édition de 1861 des Fleurs du mal, s’adresse à Paris. *** La poésie moderne se définit par une esquisse inédite : prendre en compte la laideur du monde, non plus seulement pour s'en railler (comme dans le genre ancien de la satire), mais pour tenter d'y révéler une beauté. Il faut y voir surtout la déclaration d'un poète exigeant qui veut rivaliser avec

plan dialectique et impose de montrer que la poésie peut tirer partie du thème qu’elle se choisit pour créer du beau mais que cela ne saurait suffire. Le corpus invite également à montrer que la poésie peut a contrario s’intéresser au laid. Le poète et critique Jean-Michel Espitallier affirme : « Si la poésie peut parler de fleurs , il lui arrive aussi de parler de tractopelle, du journal de 20 heures ou de Shrek. Il lui arrive même de parler de poésie. (…) Au fond le poète peut parler de tout (et

C'est l'idéal ). « Une Charogne » présente un couple en promenade qui découvre au détour d'un sentier un cadavre d'animal en décomposition. Il s'agira de voir comment l'auteur parvient à extraire la beauté du mal, comment la beauté peut surgir de la laideur. Nous analyserons dans un premier temps, le contexte propice à une déclaration d'amour, puis, nous nous intéresserons à la description macabre de la charogne, enfin, nous nous interrogerons sur les leçons que le poète veut faire tirées à son lecteur

Peut-on dire qu’Émile Nelligan et Charles Baudelaire, dans «Clair de lune intellectuel» et «Élévation» présentent une vision similaire de la poésie? POSITION : Les deux poètes partagent une même vision de la poésie. Argument 1 : Ils s’entendent pour associer les sensations à l’art poétique. Tout d’abord, Nelligan fait vivre sa poésie dans les sens. Il crée une synesthésie : «En un jardin sonore, au soupir des fontaines, / Elle a vécu dans les soirs doux, dans les odeurs» (v.5-6). L’art est incarné

voyant, décrivant, racontant ... – Ces créatures chétives et anonymes deviennent un nouvel objet de poésie : le poète est descendu dans la rue et prend comme objet poétique des êtres anonymes croisés au hasard de ses déambulations (rappel => Dans « Paysage », poème liminaire de la section « Tableaux parisiens », le poète était encore dans sa tour d'ivoire, proche de l'Idéal, et composait une poésie idyllique qui refusait le réel de la ville. Dans « Le Cygne », le poète descendait dans la rue, mais

Baudelaire : une vision de laideur? 7 [Au XIX e siècle, la littérature française est en pleine effervescence. Plusieurs courants littéraires se côtoient. Les auteurs romantiques présentent le monde avec leur œil exalté et passionné; les Réalistes le voient avec rigueur et minutie; les Symbolistes s'appuient sur leurs perceptions sensorielles pour décrire leur univers avec sincérité. Héritier de cette époque littéraire florissante, Baudelaire propose une poésie unique, originale, notamment

publié en 1857 et écrit par Baudelaire. Poète de la modernité, Baudelaire ne rejette pas la laideur. Bien au contraire il l’assume pleinement en décrivant dans cette vingt-neuvième pièce une charogne en décomposition : « Il m’a paru plaisant et d’autant plus agréable que la tâche était difficile d’extraire la beauté du mal ». En quoi le poème est-il moderne ? En quoi est-il une réécriture parodique de la poésie galante du 16e siècle ? Comment s’exprime la modernité dans ce poème ? Nous étudierons le

Revue : Art littéraire La poésie se vante : La poésie est un genre littéraire qui existe depuis très longtemps, aux formes variées. Pas souvent comprise par tout le monde et appréciée, la poésie mériterait d'être plus étudiée et plus approfondie, pour que chaque personne la voit et la comprenne à sa manière.Je voudrais vous vanter la poésie par ces trois points qui me semblent essentiels. Tout d abord la poésie repère la beauté dans la laideur et le bien dans le mal, elle nous attire par sa simplicité

décomposition : sentiment de répulsion. → on sent un rapport étrange entre Baudelaire et la femme et Baudelaire et la Nature, qu’il semble mépriser II. La transfiguration par l’art . → De nombreux contrastes : on tire la beauté de la laideur. Contrate entre doux et cailloux ; ordure et nature . → Strophe 6,7,8 .Le choc révèle la beauté cachée . Strophe 4 « carcasse superbe » , le regard a changé . Une fleur qui s’épanouit : un poème . Il dit qu’il regarde la charogne , et qu’il écrit

poétique », qu’il évoque dans son projet inabouti d’épilogue des Fleurs du Mal en se qualifiant de « parfait chimiste » qui extrait de chaque chose « la quintessence ». Cette alchimie s’exprime par sa capacité à transfigurer la laideur, le mal, la « boue » en « or ». En effet, Baudelaire est considéré comme le poète de la « boue ». Ce substantif fait métaphoriquement référence à tout ce qui est vil, sans valeur voire moralement condamnable puisqu’au mot