Peste bubonique

devient lecteur chez Gallimard. En 1944 il fait la rencontre de Jean-Paul Sartre. Ce dernier souhaiterait qu'il mette en scène sa pièce « Huis Clos ». C'est l'époque où les deux philosophes entretiennent des rapports amicaux. En 1947, il publie « La Peste » qui connaît un immense succès. C'est cette année-là qu'il quitte le journal « Combat ». En 1951, il publie « l'Homme Révolté », une conception très personnelle de la lutte sociale et politique, qui vaut à Camus à la fois les foudres des surréalistes

infinitif répétés quatre fois) précis : il sait (deux occurrences) donc il décide de témoigner en rédigeant l’histoire de la peste (attention, on pourrait en rester à l’explicite du rôle de médecin) pour que les générations futures recueillent les leçons de cet événement dramatique. Rieux choisit un rôle qui l’écarte de la joie éprouvée par les habitants de la ville libérée de la peste : il est au milieu des cris mais il ne crie pas lui même, il prend sa décision ; il écoute les cris d’allégresse et il

Camus est un auteur du XIXème siècle appartenant au mouvement littéraire de l’absurde, qui décrit le non-sens de l’existence humaine et l’étrangeté de l’homme, comme Jean-Paul Sartre par exemple, où encore Ionesco. Il écrivit entre autre La Chute, La Peste et bien sûr L’Etranger, publié en 1942, qui raconte la vie d’un homme étranger à lui-même, aux autres et à la société et qui va être condamné pour meurtre. Nous sommes ici en présence d’un extrait de cette œuvre relatant la scène du meurtre d’un Arabe

1 . Sur Albert Camus : a) Œuvres principales : A ) - L'Étranger (1942), roman. A ) )- La Chute (1956), récit. a) - La Peste (1947 ; Prix de la critique en 1948), récit. a) - L'Homme révolté (1951), essai. b) Camus est aussi un écrivain engagé car il est également journaliste militant dans la Résistance française et dans les combats moraux de l'après-guerre. 2 . Qu’est-ce que l’absurde : a) Selon Camus ce n'est pas le monde qui est absurde mais « la confrontation de son caractère

toujours fermés, semblait se calmer un peu. Les mains, devenues comme des griffes, labouraient doucement les flancs du lit. Elles remontèrent, grattèrent la couvertu-re près des genoux, et, soudain, l'enfant plia ses jambes, ramena ses Albert Camus, LA PESTE (1947) 198 cuisses près du ventre et s'immobilisa. Il ouvrit alors les yeux pour la première fois et regarda Rieux qui se trouvait devant lui. Au creux de son visage maintenant figé dans une argile grise, la bouche s'ouvrit et [236] presque aussitôt

transparaît dans ses œuvres les plus connues. On peut citer (entre autres) les quelques ouvrages suivants : L'Envers et l'Endroit (1937), essai, Le Mythe de Sisyphe (1942) essai sur l'absurde, L'Étranger (1942), roman, Caligula (pièce de théâtre), La Peste (1947), Les Justes (1949),L'Homme révolté (1951), La Chute (1956), Chroniques algériennes, Actuelles III, 1939-1958, Le Premier Homme... A l'école, son instituteur, Louis Germain, le pousse à passer le concours des bourses: il pourra ainsi poursuivre

dans la voiture du grand-duc Serge. « Il y a dans les hommes plus de choses à admirer que de choses à mépriser »: La Peste (1947), son roman le plus étendu, évoque Oran en proie à la terrible épidémie. Chacun adopte une attitude différente : peur, divertissement, recherche du profit, confiance volontaire en Dieu (P. Paneloux), dévouement (Rambert, Tarroux, Dr Rieux). Car la peste « est l’affaire de tous ». Elle reviendra sans doute, mais il ne faut pas cesser de lutter. Diminuer la douleur du monde

pour écrire son roman La peste. En effet dans la peste, comme dans Œdipe Roi, la mort est partout dans la ville. Cette mort se traduit par la peste détruisant tout sur son chemin : du bétail jusqu’aux récoltes, des animaux jusqu’aux hommes, des femmes jusqu’aux enfants. La ville devient déserte et fermée : « Déclarez l’état de peste. Fermez les villes » (tiré de La peste). Cette ville est close et étouffante : « la ville s’était repliée sur elle-même » (tiré de La peste). Dans le passage d’ Œdipe

Camus La Peste Camus, Albert, Théâtre, Récits, Nouvelles, (La Pléiade, vol.61) Paris Gallimard-NRF 1967 p.1296-1299. Voici un extrait du premier prêche du père Paneloux (nous avons mis en italique les passages les plus explicites) : " Peu à peu, l'exemple aidant, les mêmes auditeurs se décidèrent à entrer et à mêler une voix timide aux répons de l'assistance. Et le dimanche, un peuple considérable envahit la nef, débordant jusque sur le parvis et les derniers escaliers. Depuis la veille, le ciel

liberté. En temps de guerre, la violence ne doit pas, selon Camus, exclure le droit à des pauses sentimentales. Selon l’auteur, il ne fallait pas s’interdire de vivre, même en des temps obscures. (cf. La Peste : Tarrou et Rieux iront se baigner et profiteront de cette pause amicale, alors même que la peste a fait déjà périr la moitié de la ville) Conclusion : Dans cette scène, l’émotion est à son paroxysme : Dora et Kaliayev (qu’elle nomme Yanek) sont tous deux victimes d’une idée abstraite et découvrent