Oraison

Notre défunt était en carrosse porté, Bien et dûment empaqueté, Et vêtu d'une robe, hélas ! qu'on nomme bière, Robe d'hiver, robe d'été, Que les morts ne dépouillent guère. Le Pasteur était à côté, Et récitait à l'ordinaire Maintes dévotes oraisons, Et des psaumes et des leçons, Et des versets et des répons : Monsieur le Mort, laissez-nous faire, On vous en donnera de toutes les façons ; Il ne s'agit que du salaire. Messire Jean Chouart couvait des yeux son mort, Comme si l'on eût dû

regarde le soleil. Antoine Assez travaillé comme cela ! Prions ! Il se dirige vers la chapelle, puis il s'arrête. Tout à l'heure, il sera temps ! Quand l'ombre de la croix aura atteint cette pierre, je commencerai mes oraisons. Il se promène tout doucement de long en large, les bras pendants. Le ciel pâlit, le gypaète tournoie, les palmiers frissonnent, la lune va se lever, et demain ? Le soleil reviendra ! Puis il se couchera et toujours ainsi ! Toujours ! ..

reprit. Va donc à l’autel faire tes prières Pour atténué sa divine colère Et rappelle-lui combien elle est belle Pour qu’elle pardonne tes charmes naturels. Mais sache qu’elle ne doit, Dans le son de ta voix, Ne jamais entendre, dans tes oraisons, Le phonème de mon divin nom. Cet amour auquel nous nous somme pris, Doit rester secret dans nos esprits Car la passion auquel on s’adonne Ne s’avoue et ne se pardonne. C’est un secret qui nous empoisonne D’avoir été nu tel des arbres

et parfois des yeux de verre, pour mieux représenter les apparences de la vie. Au-dessous de chaque buste, on lisait une inscription relatant les titres honorifiques, les hauts faits accomplis, une sorte d'histoire abrégée dont l'orateur, dans son oraison funèbre, ne manquait pas de faire usage. Le jour des funérailles d'un membre de la famille, on tirait tous les bustes de leur chasse ; ils faisaient partie du cortège, la figure de cire pouvait se détacher du buste même et s'appliquer sur un visage

les domaines de la création durant la seconde moitié du XVIIe siècle. Les chefs de file et les textes fondateurs sont Malherbe et Boileau avec Art poétique (1674). Il existe d'autres oeuvres marquantes qui sont Corneille avec Horace, Bossuet avec Oraisons funèbres, Molière avec Le Misanthrope, Racine avec Andromaque, La Fontaine avec Fables, Mme de La Fayette avec La Princesse de Clèves, La Bruyère avec Les Caractères et Perrault avec La Siècle de Louis la Grand. Les principes et les objectifs du

piège de la parole Idées Procédés citations a) b) c) Idées à placer dans titres Une tirade à charge : un réquisitoire contre l’absence et la négligence/ récit et discours, une parole employée en mention qui se commente et se détruit/ une oraison funèbre ?/ dire l’abandon par l’ellipse : une écriture mise en abyme à travers le motif de la carte postale/un personnage dans le rôle d’un juge / l’utopie d’une parole aimante et réparatrice Aide pour les procédés Une stylistique du disjoint :

pronominaux « se dépouiller, se brûler, se tuer, s’égorger les uns les autres » qui semble mimer la folie guerrière ; ainsi, les hommes sont désignés par des termes qui révèlent la perte « veuves », « orphelins ». La dénonciation prend aussi la forme d’une oraison funèbre, avec l’adresse faite à son jeune tuteur tué à la guerre : « Jeune Soyecour ! je regrette ta vertu, ta pudeur, ton esprit déjà mûr, pénétrant, élevé, sociable, je plains cette mort prématurée ».Relire le texte : La Bruyère, « Du Souverain

l’ouvrage, l’histoire, la pièce, le chef d’œuvre, l’écrit, le livre - Théâtre : pièce, farce, drame, impromptu, comédie, tragédie, - Poésie : recueil, blason, complainte, alexandrin, élégie, épopée, fable, idylle, lai, sonnet, verset, romance, oraison funèbre. - Roman : chronique, conte, livre, volume, fable, narration. - Biographie : Journal, mémoire, chronique, souvenirs, mémorial, voyage, révélation. - Argumentation : raisonnement, analyse, argument, démonstration, synthèse, dilemme, éloge

professionnels de la voix : chanteurs, acteurs, avocats, prédicateurs ou enseignants. 2 : la poésie et le théâtre C'est à la Renaissance, bien que l'imprimé s'impose rapidement, que la lecture à haute voix et l'art de bien prononcer sont valorisés : oraison, poésie, théâtre sont à l'honneur. Néammoins, l'attention est toujours portée à ce que les effets vocaux ne prennent pas le pas sur le contenu des textes. Au XVIIème et XVIIeme siècles, l'église et le théâtre demeurent les espaces privilégiés de

camarades.» l.5 à 7. Plus loin, nous pouvons voir que Napoléon, lui aussi, profite du mensonge sur la mort de Malabar pour que les Animaux ne cessent de fournir un meilleur travail, et pour qu'il soit respectueux envers leur maître «Napoléon termina son oraison funèbre en rappelant les deux maximes préférées de Malabar: je vais travailler plus dur et le camarade Napoléon ne se trompe jamais – maximes, ajouta-t-il, que tout animal gagnerait à faire siennes.» De plus, certains comportements nous confirme