Nocturne Parisien Paul Verlaine

aux gens en place comme la négation de toute gestion raisonnable de l'argent, de tout patrimoine. A la fin du XIX° siècle le Grand dictionnaire universel de Pierre Larousse définit la bohème comme cette "classe de jeunes littérateurs ou artistes parisiens qui vivent au jour le jour du produit précaire de leur intelligence". De la même manière qu'il traverse les milieux, le bohème traverse les modes de dépense, tantôt la bourse pleine, tantôt désargenté : Au besoin ils savent aussi pratiquer l'abstinence

simples » de les utiliser pour exprimer leur pensée. La langue Yiddish ne fait pas appel à la littérature, mais à l’imagerie populaire russe. Tout comme Chagall. A cette dette envers la culture yiddish, s’ajoute une dette envers l’avant-garde parisienne : fauvisme, cubisme, orphisme, futurisme auxquels Marc Chagall s’essaiera sans grand succès, mais dont il intégrera certains mécanismes. Dans Ma vie, il se détachera de ces influences : « Je les regardais de côté et pensais : qu’ils mangent à

Gruzinski, « L’art total, l’art métis et les prémices de la mondialisation », dans L’Œuvre d’art totale, Paris, Gallimard, coll. « Arts et artistes », 2003, p. 157158. 17 Romain Gary, Europa, Paris, Gallimard, 1972, coll. « Folio », p. 228. 18 Paul Audi, L’Europe et son fantôme, Paris, Éditions Léo Scheer, coll. « Manifeste », 2003, p. 16. 19 Romain Gary, op. cit., p. 394. 27 Telle qu’on la voit re-présentée par les arts plastiques grécoromains ou la peinture de la Renaissance (Véronèse

Ve République fonctionne depuis cinquante ans ; les médias informent, les politiques s’affrontent, les acteurs et les chanteurs distraient, les grandes tables régalent, le petit noir est servi chaud au zinc des bistrots ; les jambes des Parisiennes font tourner les têtes. La France ressemble à ces immeubles anciens, à la façade intacte, car elle est classée monument historique, mais où les intérieurs ont été mis sens dessus dessous pour se conformer aux goûts modernes et au souci des

pages «Le paysan de Paris» est I'homme qui, se promenant à travers Paris, ouvre à tout de grands yeux, sans cesse redécouvre la ville, la voit d'un regard neuf, façon dont il voit aussi la vie. Ce livre est né d'un sentiment inédit du paysage parisien. Il fut, selon Aragon, composé de «simples promenades mêlées de réflexions» et juxtapose de multiples formes (citations, aphorismes, collages, poèmes, saynètes, souvenirs, aventures ou discussions). Il comprend trois parties : ‘’Préface à une mythologie

240 pages «Le paysan de Paris» est I'homme qui, se promenant à travers Paris, ouvre à tout de grands yeux, sans cesse redécouvre la ville, la voit d'un regard neuf, façon dont il voit aussi la vie. Ce livre est né d'un sentiment inédit du paysage parisien. Il fut, selon Aragon, composé de «simples promenades mêlées de réflexions» et juxtapose de multiples formes (citations, aphorismes, collages, poèmes, saynètes, souvenirs, aventures ou discussions). Il comprend trois parties : ‘’Préface à une mythologie

«foirer» : évacuer les excréments à l'état liquide. Page 18 : «colon» : «colonel» en argot militaire. Page 19 - «Flandres» : région du Nord de la France et de Belgique où les Allemands attaquèrent en août 1914. - «l'Alhambra» : music-hall parisien dont une des vedettes était le chanteur Harry Fragson. Page 20 : «bidoche» : viande. Page 21 - «étouffer quelque chose» : faire disparaître, voler subrepticement. - «aloyau» : région lombaire du bœuf. Page 22 : «gastritique» : qui souffre

‘’Marie’’ (page 18), ‘’La blanche neige’’ (page 19), ‘’Poème lu au mariage d’André Salmon’’ (page 19), ‘’L’adieu’’ (page 20), ‘’Salomé’’ (page 21), ‘’La porte’’ (page 21), ‘’Merlin et la vieille femme’’ (page 22), ‘’Saltimbanques’’ (page 24), ‘’Le vent nocturne’’ (page 25), ‘’Lul de Faltenin’’ (page 25), ‘’La tzigane’’ (page 27), ‘’L’ermite’’ (page 27), ‘’Automne’’ (page 30), ‘’L’émigrant de Landor Road’’ (page 30), ‘’Rosemonde’’ (page 34), ‘’Le brasier’’ (page 34), ‘’Nuit rhénane’’ (page 38), ‘’Mai’’ (page

‘’Marie’’ (page 18), ‘’La blanche neige’’ (page 19), ‘’Poème lu au mariage d’André Salmon’’ (page 19), ‘’L’adieu’’ (page 20), ‘’Salomé’’ (page 21), ‘’La porte’’ (page 21), ‘’Merlin et la vieille femme’’ (page 22), ‘’Saltimbanques’’ (page 24), ‘’Le vent nocturne’’ (page 25), ‘’Lul de Faltenin’’ (page 25), ‘’La tzigane’’ (page 27), ‘’L’ermite’’ (page 27), ‘’Automne’’ (page 30), ‘’L’émigrant de Landor Road’’ (page 30), ‘’Rosemonde’’ (page 34), ‘’Le brasier’’ (page 34), ‘’Nuit rhénane’’ (page 38), ‘’Mai’’ (page

fut affecté dans un centre de neurologie à Saint-Dizier, où il pratiqua avec ses patients la méthode de l'association libre, se consacra à l’exploration de l’inconscient, se mit à l'écoute du rêve afin d'en percevoir en pleine veille les phrases nocturnes, être attentif au jaillissement naturel de la pensée, frappé qu’il avait été par les paroles qu'on entend parfois venir de l'intérieur de soi-même, et sans que la volonté y soit pour rien, surtout aux lisières du sommeil. Il fit surgir ainsi une