Muses

  RONSARD, «     Hymne de l’automne     » (1555)   Euterpe, muse de la poésie lyrique, s'adresse au poète. Le texte est dédié au secrétaire d'État  Claude de l'Aubépine. Poème : Le jour que je fus né, le Démon qui préside Aux Muses me servit en ce Monde de guide, M'anima d'un esprit gaillard et vigoureux, Et me fit de science et d'honneur amoureux. En lieu des grands trésors et de richesses vaines, Qui aveuglent les yeux des personnes humaines, Me donna pour partage une fureur d'esprit, Et l'art de bien coucher ma verve par écrit

de sa place dans l’Histoire de l’art Un artiste peut vouloir passer un message et il peut être engagé (Zola dans l’affaire Dreyfus, Voltaire dans l’affaire Calas…). Un artiste pratique un art. Dans l'antiquité, les arts étaient symbolisés par les muses au nombre de 9 (Calliope : la poésie épique, Clio : l'histoire, Érato : la poésie lyrique, Euterpe : la musique, Melpomène : la tragédie, Polymnie : l'art d'écrire et la pantomime, Terpsichore : la danse, Thalie : la comédie, Uranie : l'astronomie)

excellence. La poésie est un langage se rapprochant du chant. La poésie tire son origine de la mythologie avec le mythe d’Orphée. - Rappels mythologique Dans la mythologie grecque, le cortège d’Apollon, dieu de la musique, comprenait neuf muses : Clio, muse de l’Histoire Euterpe, muse de la musique. Thalie, muse de la comédie. Melpomène, muse de la tragédie. Terpsichore, muse de la poésie lyrique. Erato, muse de la poésie érotique. Polymnie, muse du pantomime. Uranie, muse de l’astronomie

son collier D'épithètes; dans l'herbe, à l'ombre du hallier, Je fis fraterniser la vache et la génisse, L'une étant Margoton et l'autre Bérénice. Alors, l'ode, embrassant Rabelais, s'enivra; Sur le sommet du Pinde on dansait Ça ira; Les neuf muses, seins nus, chantaient la Carmagnole; L'emphase frissonna dans sa fraise espagnole; Jean, l'ânier, épousa la bergère Myrtil. On entendit un roi dire: -Quelle heure est-il?- Je massacrais l'albâtre, et la neige, et l'ivoire, Je retirai le jais

la figure du poète était incarnée par Orphée, personnage légendaire qui séduisait les dieux, les hommes et les bêtes par la beauté de son chant accompagné de la lyre. La poésie apparaissait alors comme un don divin : le poète était inspiré par les Muses, filles de Mnémosyne et par Zeus, qui lui permettaient de manier le langage et de conférer aux mots une beauté et un pouvoir hors du commun. D’après la définition de Yourcenar : « Les poètes nous transportent dans un monde plus vaste ou plus beau,

Souvent un ouvrage en vers/ prose offrant des conseils sur la façon de composer la meilleure œuvre poétique (sujets, formes). Il propose dans bien des cas une nouvelle définition de la poésie. L'apostrophe à la Muse au v8 = un indice (rappel : les Muses = 9 déesses, filles de Zeus et Mnémosyne, qui présidaient aux arts : Clio = Histoire ; Euterpe : musique ; Thalie : comédie ; Melpomène : tragédie ;Terpsichore : danse ; Erato : élégie ; Polymnie : poésie lyrique ; Uranie : astronomie ; Calliope :

de l’île d’Eubée ». Le culte de Narcisse, chasseur de l'entourage d'Artémis, serait ainsi né en Eubée à l'époque archaïque, aurait transféré par Oropos pour s'établir à Thespies, cité rivale de Thèbes proche du mont Hélicon, lieu de retraite des Muses qui inspira de nombreux poètes grecs. Le mythe, à l'instar de l'enseignement d'Apollon à Hyacinthe, serait ainsi la formation du jeune éphèbe Narcisse par Artémis à devenir un citoyen accompli. Version du mythe selon Ovide À sa naissance, le

RUPTURE AU MONDE Le poète devient la figure maudite, un étranger. Il va expérimenter son étrangeté de trois façons : -en la pleurant -en la clamant -il tente aussi de percer le secret des choses, de lui-même, de son langage poétique. Les Muses ont deux domiciles : -en Thrace, liées au mythe d'Orphée ou Dyonisos. fixées sur le mont Parnasse et liées au culte d'Apollon. Orphée : inconsolable. le lyrisme. Expression personnelle et les larmes. Fondement le souvenir, toujours qui passe, étrangeté

universelle. J’ai donc choisi celle du XXème qui se correspond à ma propre vision de ce qu’englobe le mot « ART ». Les neuf arts À la fin du xxe siècle, la liste suivante se trouve bien établie et stabilisée à neuf, à l'image du nombre des Muses antiques : • Calliope : la poésie épique  • Clio : l'histoire  • Érato : la poésie érotique et lyrique • Euterpe : la musique • Melpomène : la tragédie  • Polymnie : la pantomime, la rhétorique et les chants religieux 

prophète, comme le dit Hugo dans « fonction du poète » « Peuple ! Écoutez le poète ! Écoutez le rêveur sacré ! » (v21-22) car il est « pareil aux prophètes » (v6) mais il est aussi et avant tout humain. D’ailleurs le poète est lui-même inspirer par les muses, déesses qui détiennent chacune leur attribution notamment Erato qui présidait la poésie lyrique et Calliope muse de la poésie héroïque et de la grande éloquence. Ronsard, poète de La Pléiade, mouvement phare du XVIe siècle, décrit dans « Hymne de