Malraux La Mystique Du Terrorisme

procès de Mohamed Maroc, op. cit. et Pierre de Massot, « Le prisonnier de la mer », Le Surréalisme même, n° 2, printemps 1957, p. 159-162. 86 La Décolonisation d’abord et toujours… alors présenté dans la propagande française sous l’angle du terrorisme et donc de l’illégitimité22. Cette question de la légitimité, qui est un aspect majeur du discours de la France coloniale, traverse toute la guerre d’Algérie et s’impose comme le pivot de la revendication des intellectuels anticolonialistes. Les

.......................... 81 Leçon 3 L’impossible paix au Moyen-Orient ............................................................................................................................................................ 81 Dossier Le terrorisme dans les années 1990 et 2000 ........................................................................................................................................ 82 Leçon 4 Après le 11 septembre 2001 .......................................

le despotisme, les princes et la tyrannie. Les personnifications, « l’innocence opprimée » et « le despotisme contraint de reculer à chaque pas », sont symptomatiques d’une pensée habituée à raisonner sur des concepts. On notera aussi, chez ce mystique, l’appropriation d’un vocabulaire spiritualiste (« âme », « sacrée », « sacrée ») au profit de l’univers social profane. Le style est élevé, voire noble. Son travail est sensible dans le jeu des sonorités (cf. le coulé de la deuxième phrase truffée

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peur ». Il vise à faire valoir une opinion, à pousser à faire un choix, en invoquant un danger, une peur qui menace. (très fréquent en pub : « fumer tue », siège de voiture (accident) / politique : « si on ne sécurise pas plus les aéroports, le terrorisme continuera »). Argument ad misericordiam: Il s’agit de l’argument qui fait « appel à la pitié » sans la mener à la haine non plus (exemple des communications en matières humanitaires – « mise en scène » de la pitié qui aura probablement plus

Sarajevo. L’ échec yougoslave, Éditions Complexe, 1992 Sur le 11 septembre 2001 Pascal Boniface (dir.), Les Leçons du 11 septembre, PUF, 2003 Gérard Chaliand (dir.), Alain Grignard, Olivier Hubac, L’Arme du terrorisme, Audibert, 2002 Gérard Chaliand et Arnaud Blin (dir.), Histoire du terrorisme. De l’Antiquité à Al-Qaida, Bayard, 2004 Henry Laurens, L’Orient arabe à l’heure américaine. De la guerre du Golfe à la guerre d’Irak, Armand Colin, 2005 Olivier Roy, Généalogie de l’islamisme, Hachette, 2001

Relations internationales depuis 1945, Armand Colin, 2008 52 Sur le 11 septembre 2001 Pascal Boniface (dir.), Les Leçons du 11 septembre, PUF, 2003 Gérard Chaliand (dir.), Alain Grignard, Olivier Hubac, L’Arme du terrorisme, Audibert, 2002 Gérard Chaliand et Arnaud Blin (dir.), Histoire du terrorisme. De l’Antiquité à Al-Qaida, Bayard, 2004 Henry Laurens, L’Orient arabe à l’heure américaine. De la guerre du Golfe à la guerre d’Irak, Armand Colin, 2005 Olivier Roy, Généalogie de l’islamisme, Hachette, 2001

celui qui est le plus connu des sociologues français. Mais c'est aussi celui qui a été et reste encore aujourd'hui le plus controversé publiquement, surtout depuis que Jeannine Verdès-Leroux a publié en 1998 Le savant et le politique, essai sur le terrorisme sociologique de Pierre Bourdieu, (Grasset). Sociologue engagé (dans les manifestations des chômeurs à partir de 1995), Bourdieu a toujours dérangé, d'autant plus qu'il a tenté de construire à partir d'un triple héritage (Marx, Durkheim, Weber) une

politique Toutefois, si les écrivains qui comptent, entre la fin du règne de Louis XIV et la Révolution, sont tous un peu penseurs et phi. losophes, ou encore réformateurs des· mœurs, ceux d'après 1920 n'ont guère évité la tentation politique, de Malraux à Drieu ou Ara· gon jusqu'à Gide (qui retrouva ainsi une seconde jeunesse). Claude Roy, qui a vingt ans en 1935 et ne se prend pas e n cor e pour un écrivain, commence par la politique et prend le mauvais chemin. Il en convient, certes, CT",u!,'

hitlérien a dépassé les bornes, est devenu « cette maladie stupide et criminelle » [692]. L'histoire ne rapporte aucun exemple d'une doctrine de destruction aussi totale qui ait jamais pu s'emparer des leviers de commande d'une nation civilisée [693]. Sa mystique hors de toute morale instaurait le règne de l'efficacité et du succès à l'état pur. Son principe, « un seul chef, un seul peuple, signifie un seul maître et des millions d'esclaves » [694]. Il n'a rien laissé à son actif après le suicide collectif