Louise Labé Tant Que Mes Yeux

s'écoule ? Et que m'importe, à moi, sur l'avenir penché, Où va ce vent d'automne au souffle desséché Qui passe, en emportant sur son aile inquiète Et les feuilles de l'arbre et les vers du poète ?Oui, je suis jeune encore, et quoique sur mon front, Où tant de passions et d'oeuvres germeront, Une ride de plus chaque jour soit tracée, Comme un sillon qu'y fait le soc de ma pensée, Dans le cour incertain du temps qui m'est donné, L'été n'a pas encor trente fois rayonné. Je suis fils de ce siècle ! Une erreur

ce soit des poèmes en prose ou des sonnets. Il change de style et n’écrit pas uniquement des sonnets ou uniquement des poèmes en prose. Et enfin j’ai choisi ce poète car ses thèmes ne sont pas toujours pareil comme le thème de l’amour vu avec Louise Labé. Dans ses poèmes, il parle de la nature et de la synesthésie c’est-à-dire le mélange des sensations (odorat) vu dans le poème « Correspondances » au vers 13 : «  Comme l’ambre, le musc, le benjoin et l’encens ». Correspondances La nature est

L’ingrate et parjure bergère Ne pouvait se promettre à moi. Un petit vent qui s’élevait En même temps qu’elle écrivait Cette preuve si peu durable, Effaça sans plus de longueur Sa promesse dessus le sable Et son amour dedans son c?ur. Louise Labé Sonnets Je vis, je meurs : je me brûle et me noie, J’ai chaud extrême en endurant froidure ; La vie m’est et trop molle et trop dure, J’ai grands ennuis entremêlés de joie. Tout en un coup je ris et je larmoie, Et en plaisir maint grief

cœur tendre a tant besoin Hésitant entre l’espérance et la tristesse   Comme un oiseau meurtri mon cœur las que tout blesse   Désirerait un nid très sûr, un petit coin Où dans la quiétude et la douceur des soins La douleur se fondrait vaguement en faiblesse   Et des mots d’abandon, des mots mièvres et lents, De ces mots que l’on sent monter du fond de l’âme S’écoulent de ma bouche à petit coups dolents   Et je rêve de doigts légers, adroits et blancs Qui sur mes yeux se poseraient frais

mariage voyant dans cela la servitude des femmes. Entre 1530 et 1550, le centre de la culture et de la préciosité est Lyon. Même que 100 années plus tard, le monde des lettres se réuni dans les salons, notamment celui de Madame de Perron ou de Luise Labé. La femme est idéalisée, elle devient un objet du culte. Une forte attention est liée à la perfection formelle, à la préciosité du poème, parce-que c’est un preuve de la perfection du poète. La poésie reprends son caractère sacré et les auteurs ont

que « [La poésie] ne pratique point notre jugement ; elle le ravit et le ravage. ». De ce point de vu, on peut penser que la poésie ne touche pas la réalité et n'est pas rationnelle. Pourtant, elle émane de la réalité, l'exalte ou la nie. Le poète Louis Aragon a dit : « La poésie est un miroir brouillé de notre société et chaque poète souffle sur ce miroir : son haleine différemment l'embue. ». Ainsi, chaque poète est libre de soit refléter fidèlement la société ou bien le 'brouiller' avec son génie

les formes poétiques : Paul Valéry, Propos sur la poésie, « La marche comme la prose… » Une ballade : Charles d’Orléans, « Las ! Mort qui t’a fait si hardie… » Sonnets de Pétrarque à Baudelaire : Pétrarque, Canzoniere, 189 (manuel p 110) Labé, Sonnets IX (manuel p 109) Ronsard, Les Amours, sur la mort de Marie, V, « Comme on voit … » Du Bellay, L’Olive, LXXXIII, « Déjà la nuit en son parc amassait… » Baudelaire, Les Fleurs du mal, Spleen et idéal ; IV, « Correspondances » ; XII,  « La

de Musset, Gérard de Nerval, Louise Ackermann, Paul Verlaine, Marceline Desborde Valmore, François Coppée, Bernard Lorraine et Michel Lautru. J’espère que vous les lirez avec plaisir : mon objectif sera atteint ! Bonne lecture ! Table des matières Femmes dévalorisées « Vous faites voir des os » , Paul Scarron (p 5-6) « A mademoiselle » , Alfred de Musset (p 7-8) Femmes valorisées « Une femme est l’amour » , Gérard de Nerval (p 9-10) « Une femme » , Louise Ackermann (p 11-12) « Mon rêve

aveu : elle prend la place de sa sœur Ariane et Hippolyte devient le double de son père Thésée : “il avait votre port, vos yeux, votre langage’’ (v.641). L’aveu était donc indirect car Phèdre y superposait l’image d’Hippolyte sur celle de son mari Thésée en faisant de son beau-fils le vainqueur du monstre. Dans notre scène de deuxième aveu, Phèdre se dénonce elle-même en tant que le monstre à vaincre : “Délivre l’univers d’un monstre qui t’irrite’’ (v.39). Ce déplacement du rôle de l'héroïne au

est debout sur mes paupières / et ses cheveux sont dans les miens / Elle a la forme de mes mains / Elle a la couleur de mes yeux …" Ensuite, la poésie, grâce à sa forme particulièrement travaillée, est capable de restituer dans toute sa variété le sentiment amoureux. "Je vis, je meurs, je me brûle et me noie / J'ai chaud extrême en endurant froidure…" : ces vers de Louise Labé ne se contentent pas de décrire toutes les ambiguïtés et les tourments de la passion, ils les font vivre au lecteur par leur