Les Trois Discours De Corneille

littéraires sont définis aussi dans des ouvrages non théoriques, œuvres littéraires, ou préfaces les justifiant. Il en va ainsi chez les plus grands dramaturges : Molière, Racine et surtout Corneille qui fut mêlé à de nombreuses querelles et fit la somme de ses opinions sur l'écriture théâtrale dans Les Trois discours sur l'art dramatique. Il faut cependant remarquer que les dramaturges plaident le plus souvent pour une adaptation des règles qu'ils n'appliquent que rarement à la lettre. L'enseignement

Homère, Nestor dans Iliade, Chant IV , 279-314, Chant X, 165-238, Chant XIV, 24-94 FolioClassiques, 1998. Corneille Don Diègue dans Le Cid (1621), Classiques Hachette, 2007. Voltaire, Le vieux musulman dans Candide, Chapitre 30. Montesquieu : Les deux patriarches de l’ « Histoire des Troglodytes », dans Les lettres persanes (1721), Lettre XIV, Folio-Classiques, 2003. Diderot, Le vieillard (« Le discours du vieillard ») dans Le Supplément au voyage de Bougainville, Folio- Classiques, 2002. B) Divers :

L’Illusion Comique (1636), Acte II, Scène 4 Pierre Corneille L’imbrication des comédies Problématique: Comment cette scène met-elle en évidence l’essence de la comédie ? MATAMORE Eh bien ! Dès qu'il m'a vu, comme a-t-il pris la fuite ? M'a-t-il bien su quitter la place au même instant ? ISABELLE Ce n'est pas honte à lui, les rois en font autant, Du moins si ce grand bruit qui court de vos merveilles N'a trompé mon esprit en frappant mes oreilles. MATAMORE Vous le pouvez bien

réaffirme les principes de ce genre théâtral énoncés dans la préface de Cromwell : il se détache de la règle des trois unités et refuse de s’enfermer dans un genre. Au contraire, il cherche à les fondre et les confondre tous en une même œuvre, comme Shakespeare le faisait deux siècles et demi plus tôt. Ainsi dans la préface de Ruy Blas, Hugo dit du dramaturge anglais qu’il « [donnait] à Corneille la main gauche [et] à Molière la main droite » ; c’est vers cette synthèse de la tragédie et de la comédie

pour un respect envers les critères aristotéliciens de la tragédie (le héros doit commettre une faute), suivant en cela Corneille, qui dans son Discours de la tragédie avait estimé que Rodrigue et Chimène "ne sont malheureux qu'autant qu'ils sont passionnés l'un pour l'autre. Ils tombent dans l'infélicité par cette faiblesse humaine dont nous sommes capables comme eux" (Corneille, Oeuvres complètes, G. Couton éd., vol. III, Pléiade, 1987, p. 146). 9. Virgile, Énéide, livre VII, v. 761-769. 10. Voir

ANALYSE DU DISCOURS : THEORIE ET PRATIQUE * Jean Michel ADAN : Goffman a mis en place la théorie des faces. Lors d’un discours il y toujours un rapport de force et lorsqu’on parle à quelqu’un on essaye de se présenter sous le meilleur jour possible. Certaines fois, d’autres choses qui interfèrent qui envoient une image négative à nos dépends. Logique d’organisation du discours qui fait que les différents propos s’insèrent dans une chronologie spontanément. Kerbrat Orecchioni : spécialiste

lesquels l’auteur cherche à séduire ou à persuader son lecteur. Elles peuvent avoir différents effets, en lien avec la catégorie à laquelle elles appartiennent, mais il est important de noter qu’aucune n’a pour seule fonction d’orner, d’embellir le discours : dans tous les cas, les figures de style sont au service du sens et permettent de l’exprimer de façon plus efficace ou plus claire. Une fois la figure de style identifiée et nommée, il ne faut pas oublier de l’interpréter, en fonction de

Ascagne fonde Albe (d’où le lien entre les deux légendes de fondation de Rome, celle de Romulus et celle d'Enée). Dans ce mythe, Rome est en rapport avec un passé grec mythique, ce qui fait de Rome une nouvelle Troie.      Enée est présent dans le discours de Cassius (p. 73) : Cassius, comme Enée portant son père Anchise sur les épaules, aurait sauvé de la noyade César. Or Enée symbolise une vertu cardinale romaine, la « piétas », le respect filial. Mais cette valeur est détournée de son sens dans

Corneille, La Place royale, V, 3, 1356-1397 Quelle subversion de son principe depuis qu’Alidor prônait la supériorité de la liberté sur l’amour à l’Acte I, 2, v. 212 «Je veux que l’on soit libre au milieu de ses fers». Ce rythme parfaitement binaire de cet alexandrin semblerait bien marquer la détermination d’Alidor à ne plus aimer son amante, Angélique, et à la céder à son ami Cléandre. Cette volonté fut mise à exécution par deux duperies successives: à l’Acte II, 1-2, où Polymas, valet d’Alidor

sont les indications concernant par exemple le décor, les costumes, l'époque, les objets, les gestes et intonations des acteurs , les éclairages, l'illustration sonore... ou l'indication des actes, des scènes, les noms des personnages.  Le discours théâtral se présente très souvent sous la forme d'un dialogue et il et caractérisé par une double énonciation : les acteurs échangent entre eux des répliques, mais il parlent aussi à destination du public. Donc, le ton, les gestes, les silences