Les Coups De Baton Les Fourberies De Scapin

Dans la vie réelle, le long monologue de Figaro dans l'acte V du Mariage de Figaro le ferait passer pour un fou. Au théâtre, la communication passe aussi par les gestes, souvent outrés jusqu'à la caricature : la scène du sac des Fourberies de Scapin, avec les coups de bâton répétés que le valet inflige à son maître, pourrait-elle exister dans la réalité ? Enfin, la parole théâtrale elle-même est artificielle : parlons-nous en alexandrins comme dans les tragédies classiques ou les drames de Hugo ?

lui un intérêt assez modeste. Mais encore, à vouloir absolument faire vrai, le théâtre est susceptible de représenter des réalités grossières voire vulgaires. Par exemple dans sa farce Les Fourberies de Scapin, Molière utilise les aventures de Scapin pour mettre en scène diverses bouffonneries (coups de bâtons, chutes, jurons) qui n’ont d’autres but que de rire. en conséquence, cantonné au « vrai » le théâtre peut s’en trouver amoindri du fait qu’il ne donne à voir que du burlesque des réalités triviales :

résumée ainsi par Figaro : « Je me presse de rire de tout, de peur d’être obligé d’en pleurer. » Comment ne pas se réjouir du divertissement des ridicules de Molière ? Ce sont les fourberies de Scapin, ce valet bouffon qui manœuvre pour se venger de Léandre, un vieux bourgeois qui l’a desservi, en lui administrant des coups de bâton après l’avoir caché dans un sac. C’est la naïveté d’Argan, l’hypocondriaque du Malade imaginaire, qui fait naître un rire jubilatoire en permettant au spectateur de rire de

personnage d’Arlequin, on s’aperçoit qu’il faut qu’Iphicrate, ancien maître d’Arlequin connaisse la souffrance à la fois morale et physique d’être l’esclave de quelqu'un pour finalement réaliser qu’il n’aurait jamais du traiter Arlequin de la sorte (coups de bâton et autres punitions corporelles). L’idée qu’il faut retenir de cette comédie est en fait que de connaître la souffrance amène les personnages une remise en question sur leur statut social, mais aussi sur leur comportement vis-à-vis de ceux qui

appelle "type" tout personnage reconnu comme représentatif d'une classe d'êtres (G.I.L.). Personnage qui se coule dans un moule préexistant : l'avare, le jeune premier, le vieillard jaloux, le valet habile ... (M&T p. 121) Exemple : Scapin, dans les Fourberies de Scapin, est le type littéraire du valet joyeux, habile et rusé dont le maître a besoin. Le chœur : Dans l'Antiquité, le chœur était composé de plusieurs personnages anonymes qui intervenaient pour commenter l'action, dans la comédie

sans réticence sa demande en mariage. 4-Covielle nomme M. Jourdain “Mamamouchi”, ce qui signifie “Paladin”, et précise “Il n’y a rien de plus noble que cela dans le monde”. 5-Sous le déguisement du Mufti, Covielle s’offre le plaisir de donner des coups de bâton à son maître, en faisant chanter aux Turcs: “Dara, dara, Bastonnara, bastonnara.”, au cours de la cérémonie turque. 6-V,1: Il la traite d’ “impertinente”, d’ “ignorante”, et d’ “insolente”. Il reprend les phrases turques afin d’impressionner sa

eux, ceux qui ont peur tout seuls le soir. Séquence 5: Les valets au coeur du stratagème théâtral EL 11 : Les Fourberies de Scapin, Molière GÉRONTE.— Ne saurais-tu trouver quelque moyen pour me tirer de peine? SCAPIN.— J'en imagine bien un; mais je courrais risque moi, de me faire assommer. GÉRONTE.— Eh, Scapin, montre-toi serviteur zélé. Ne m'abandonne pas, je te prie. 19 SCAPIN.— Je le veux bien. J'ai une tendresse pour vous qui ne saurait souffrir que je vous laisse sans secours. GÉRONTE

avec le changement d’énonciation de la 2ème personne du singulier « tu » à celle du pluriel : « vous » est omniprésent. Il y a aussi le comique de répétition avec les interjections : « zeste » et « crac ». Le comique de geste est aussi présent : les coups donnés à Bazile « si jamais volée de bois vert appliquée sur une échine a dûment redressé la moelle épinière à quelqu’un » cette phrase relève aussi du comique de caractère en illustrant la naïveté de Figaro. Enfin, les didascalies présentent le comique

tellement stéréotypés, caricaturaux, qu'ils deviennent de simples marionnettes, des pantins bien incapables de provoquer notre sympathie - ce qui permet le rire que l'émotion, au contraire, interdirait. Quand Géronte, enfermé par Scapin dans un sac, est accablé de coups de bâton, on s'en amuse parce qu'à aucun moment on n'a l'impression que ce « maudit vieillard)) est un personnage de chair et d'os. [1.2. Des pantins caricaturaux] Les farces de Molière, par exemple, nous proposent des situations si invraisemblables

improvisant une chanson avec aisance. Profondément amoureux, il accepte de se faire médecin pour obtenir la main d’Angélique.*****Toinette est la servante insolente et rusée, héritière des caractéristiques d’Arlequin comme pouvait l’être Scapin dans LES FOURBERIES DE SCAPIN. Elle est adroite, fidèle, pleine de bon sens et n’hésite pas à tenir tête aux maîtres. C’est elle qui met en place le dénouement pour faire tomber les