Le Vide D Un Coeur Solitaire Chateaubriand

français ; cependant, on peut également considérer que le romantisme puisse ses racines dès la fin du XVIIIème avec déjà le retour à la nature et à la sensibilité, ainsi que le « moi » professé par Diderot ou Rousseau avec ses « Rêveries du promeneur solitaire » ou ses grandes utopies romanesques comme « la nouvelle Héloïse ». On s’attachera ici à retracer l’histoire du romantisme en France, de l’aube du mouvement jusqu’à son aurore. Au début du siècle, l’Empire accouche de cette jeunesse fiévreuse

Candide et Pangloss, Candide ou l'Optimisme, Anne Franck et Otto Franck, Le journal d’Anne Franck). La vieillesse physiologique est la dernière période de l’évolution de la vie qui débute à la naissance pour suivre le développement et la maturité. Chateaubriand, lui voit un vieillard comme « un individu cassé de vieillesse ». Le corps dans toute son entité physique doit s’adapter à tous changements qu’elle occasionne. Beaucoup d’individu ont du mal à voir le corps changer et cherche l’éternelle jeunesse

de Sapho (1811), qui rappelle le sujet de Corinne sur le fond tragique de la femme géniale victime de l'amour et les Réflexions sur le suicide (1813), où elle condamne les idées qu'elle avait longtemps soutenues. Elle commence une épopée sur Richard Cœur de Lion, où elle aurait célébré l'aurore de la liberté et peint l'Orient où elle serait allée en 1817 si la mort n'avait interrompu sa carrière. On peut rêver au « De l'Orient » qu'elle n'aurait pas manqué d'écrire. Dans cette étude critique et analytique

acedia et mélancolie. Luther « Capum melancholicum est pratum diabolum balneum » = une tête mélancolique est prête au bain du Diable. Médecine précise que le Sanguin = naturel, les trois autres = dégénérés. Association avec le physique (pâle, solitaire, vivant dans la plainte et le deuil) MA : astrologie = Saturne = planète à révolution lente + couleur de plomb. Mélancolie = tristesse. Un paysage peut être dit mélancolique. Mélancolie peut être liée au désir de savoir, de méditer, de réfléchir

faire connaître leurs expériences personnelles et faire cesser cet aspect fictif attribué aux poèmes et aux romans. Le romantisme se caractérise par une volonté d'explorer toutes les possibilités de l'art afin d'exprimer les extases et les tourments du cœur et de l'âme : il est ainsi une réaction du sentiment contre la raison, exaltant le mystère et le fantastique et cherchant l'évasion et le ravissement dans le rêve, le morbide et le sublime, l'exotisme et le passé. Idéal ou cauchemar d'une sensibilité

commençait, et on se crevait les yeux à lire au dortoir des romans. On portait un poignard dans sa poche, comme Antony… Mais quelle haine de toute platitude ! Quels élans vers la grandeur ! ». Le jeune Gustave appelle les orages comme son aîné, René de Chateaubriand. Plus tard, le vice ne l’a pas quitté et, pour écrire Bouvard et Pécuchet, il dévorera plus de mille cinq cents volumes. Le goût de la rêverie Au détour d’une page, on le surprend à rêver de la belle manière, ce qu’il appelait son « infini

qui, très pieuse, lui donna une éducation catholique, et le confia à l’abbé Dumont. Après s’être échappé d’une pension lyonnaise où il était malheureux, il fit de bonnes études au collège des jésuites de Belley : il goûta Virgile et Horace, lut Chateaubriand et éprouva une grande ferveur religieuse. Au sortir du collège, marqué par la Révolution, ne voulant pas servir «l’usurpateur», il mena à Milly la vie d’un aristocrate oisif, consacrée à la rêverie, à la lecture, à la poésie chrétienne (1808-1811)

avons deux sortes de bons souvenirs, les souvenirs d’été et les souvenirs de lectures. Et quand celui d’avoir dévoré Illusions perdues se confond dans notre mémoire avec des heures passées à rêver dans une bibliothèque qui sentait la cire d’abeille, au cœur d’un mois d’août champenois, alors oui, il faut en convenir : la littérature nous a donné une idée du bonheur. Pourquoi cantonner les grands écrivains aux années grises du collège ? Pourquoi réduire Racine à ce moment passé sur une estrade dos au tableau

l’invraisemblance et haine des lieux communs. Il se moque de la littérature dont Emma se gorge au couvent : « Ce n’étaient qu’amours, amants, amantes, dames persécutées s’évanouissant dans des pavillons solitaires, postillons qu’on tue à tous les relais, chevaux qu’on crève à toutes les pages, forêts sombres, troubles du cœur, serments, sanglots, larmes et baisers, nacelles au clair de lune, rossignols dans les bosquets, messieurs braves comme des lions, doux comme des agneaux, vertueux comme on ne l’est pas, toujours

approche de cette sensibilité romantique qui se fait jour entre 1770 et 1820, période pour laquelle en France on ne parle pas encore de Romantisme, mais de Préromantisme. Ce corpus est constitué de trois textes émanant d’auteurs français : Rousseau, Chateaubriand et Benjamin Constant, ainsi que d’un texte d’un auteur allemand très représentatif du Romantisme allemand (appelé le Sturm und Drang : « tempête et passions »), Goethe ; c’est une femme de lettres française, Madame de Staël, qui a largement contribué