Le Ridicule D Arnolphe

Louvre, en présence de Louis XIV. Les applaudissements sont maigres. Molière achève la représentation par une farce, qui remporte, elle, un franc succès. Les dés en sont jetés : une carrière d’auteur et d’acteur de comédie s’ouvre avec Les Précieuses Ridicules (1659). Elle s’achèvera en 1673 avec Le Malade Imaginaire. 12 • La trouvaille du film « En lisant les biographies, nous sommes tombés sur le passage qui parle de la disparition de Molière en 1645… Nous avions envie de profiter de cette brèche

s’avisa de les coudre au sujet du mieux que l’on pût, et de ne faire qu’une seule chose du ballet et de la comédie. » 1 Classification proposée par Patrick Dandrey dans L’Esthétique du ridicule. 21-FRGEME1BISC Page 10 / 32 Dans Le Malade imaginaire, les « coutures » sont souvent visibles : seul l’opéra impromptu entre Cléante et Angélique et le ballet final sont véritablement intégrés à l’action principale ; le premier intermède y

ce monologue, Arnolphe utilise des procédés caractéristiques du registre tragique tels que le lexique de la fatalité avec « funeste », « mauvais destin » et celui de la mort avec « me voilà mort », « peine mortelle », « je crève ». De plus, il exprime sa douleur de manière hyperbolique avec les expressions « je me mortifie », « mon désespoir et ma peine mortelle », « je souffre doublement », « je souffletterais mille fois mon visage ». À l’instar d’un personnage tragique, Arnolphe se plaint amèrement

à sa cinquante-deuxième ou cin- quante-troisième année et qu'il est trop tard pour songer au mariage et se charger de la plus pesante des chaînes. « Et moi, lui répond Sganarelle, je vous dis que je suis résolu de me marier et que je ne serai pas ridicule en épousant la fille que je recherche. GÉRONIMO. Oh ! c'est autre chose ! vous ne m'aviez pas dit cela. SGANARELLE. C'est une fille qui me plaît et que j'aime de tout mon coeur. GÉRONIMO. Vous l'aimez de tout votre coeur? SGANARELLE. Sans doute,

retrouve ce personnage dans de nombreuses comédies, notamment dans l’Ecole des femmes de Molière, où Arnolphe s’imagine pouvoir épouser Agnès, sa filleule, qu’il a maintenue dans un état de totale ignorance. La présentation de Gercourt se trouve sous la plume subversive de la marquise :   « Vous connaissez ses ridicules préventions pour les éducations cloîtrées, et son préjugé, plus ridicule encore, en faveur de la retenue des blondes » (2)   Gercourt est, indirectement, présenté comme un

e éducation plus  poussée, qui aurait développé leur esprit. En effet, la plus part du temps, pour les  hommes, plus les femmes sont spirituelles et cultivées, plus elles sont dangereuses.  Ils se méfient de leur curiosité, tout comme le fait Arnolphe avec Agnès dans L'  École des femmes : le bouffon préfère être marié à une ignorante idiote mais fidèle  et honnête (dit-il) que d'épouser une ''spirituelle'' et de finir cocu.     Enfin d'autres encore choisissaient d'aller au couvent, où elles restaient jusqu'à 

d’abord, il écrit des comédies : Mélite, La veuve, La Galerie de Paris, La suivante → ce sont des comédies d’intrigue. L’intrigue doit être compliquée, mais artificielle. Mais Corneille a trouvé une façon de faire rire sans rendre ses personnages ridicules. Il fait rire par l’humeur enjouée, dans un style qui est une peinture de la conversation des honnêtes gens. La Galérie de Paris et La place royale apportenet une nouveauté : le cadre n’est plus vague et imaginaire. L’action se déroule dans un

tragédie au XVIIe siècle Groupement de textes n° 2. Autour de la tragédie classique Séquence 4 – FR20 © Cned – Académie en ligne Visages de la comédie : de Molière à nos jours A. Châtier les mœurs par le rire Texte 1 : Les Précieuses ridicules, sc.9 B. La comédie du mariage Texte 2 : George Dandin, I,4 C. L’utilisation comique du quiproquo Texte 3 : Le Malade imaginaire, I, 4 D. Pour aller plus loin… E. Évolution de la comédie, du XVIIIe au XXe siècle Corrigés des exercices

comédies C. Les personnages de comédie D. Les ressorts de la comédie Fiche méthode : Analyser le texte théâtral Corrigés des exercices Chapitre 2 Visages de la comédie : de Molière à nos jours A. Châtier les mœurs par le rire Texte 1 : Les Précieuses ridicules, sc.9 B. La comédie du mariage Texte 2 : George Dandin, I,4 C. L’utilisation comique du quiproquo Texte 3 : Le Malade imaginaire, I, 4 D. Pour aller plus loin… E. Évolution de la comédie, du XVIIIe au XXe siècle Corrigés des exercices Chapitre

dominant est le comique (de mots, de gestes, de situation ou de caractère). Il s’agit de se moquer d’un caractère pour le corriger. Au fur et à mesure les libertés se font plus grandes. Avec Beaumarchais au XVIIIe, on pourra ainsi rendre un noble ridicule. Le Drame sérieux ou bourgeois, théorisé par Diderot au XVIIIe Siècle afin de renouveler le genre théâtral. Il s’agit de présenter sur scène sous forme de « tableaux » les préoccupations du quotidien : la famille, l’argent et la morale y tiennent