Le Paupérisme

Chapitre 5 : Comprendre Marx aujourd’hui Marx était un sociologue, un économiste, et un philosophe. De plus c’était un militant. Marx n’est en rien l’inventeur des idées socialistes et communistes. Il s’intéresse au paradoxe du monde moderne : le paupérisme. Pourquoi une société qui produit toujours plus de richesses, produit aussi plus de pauvreté ? Ne pas confondre « modernisation » qui renvoie à la technique, et modernité, relation basée sur l’autonomie des individus. Marx élabore sa réflexion sur

que l’hôpital accroît le nombre de pauvres par la certitude du secours accordé et recommandent par conséquent les soins à domicile. Et pourtant, en cette fin d’Ancien Régime, les conditions de vie de la population sont extrêmement précaires et le paupérisme galopant ; les hôpitaux sont mal armés pour répondre à une demande sans cesse croissante. En maints endroits, les congrégations hospitalières féminines sont appelées à remplacer le personnel laïc qui les avait parfois chassées quelques décennies

modes de production, rattrapage du retard technique. Il y a aussi une forte démographie, que Napoléon va réussir à diminuer, de par la baisse de la natalité. A la veille de la République, le monde paysan est en surpopulation et caractérisé par le paupérisme. Il y a alors des vagues d’immigrations : les chemins de fer apportent du travail et permettent de relier les villes, favorisant un exode rural. C’est la fin de l’isolement culturel qui s’accompagne de l’élargissement de l’horizon spatial des paysans

pouvoir de poser un couvre feu. Ensuite vient la police sanitaire, qui regroupe l’assistance hospitalière (création d’hôpitaux, formation des sages femmes, …), il prend des mesure contre les épidémies autant humaine qu’animal, il lutte contre le paupérisme et le chômage, il va contrôler les subsistances, s’occuper de la répartition des pauvres entre les villages. Il assure la construction de villes et de bâtiments. L’intendant à la pouvoir de créer des dépôts de charité. Enfin il intervient en matière

souvent propos de dame d'oeuvre s'adressant aux populations ouvrières, d'hygiéniste fin de siècle voulant réformer les habitudes des classes laborieuses. Notons qu'Escoffier lui-même, se proposait d'étudier les moyens pour parvenir à "l'extinction du paupérisme". Tous, nous avons le souvenir de plats auxquels est associée la pomme de terre. Souvenirs contrastés. La crique maternelle, une galette poêlée, avec la pomme de terre râpée, l'ail, le persil, un jaune d'oeuf. Les pommes « anna » ou l'incroyable

et 1848, ainsi Alban de Villeneuve-Bargemont arrive à Lille et est frappé de stupeur par la situation sociale. Il fait des rapports alarmants. Il publie en 1834 un traité économique politique chrétien ou recherche sur les causes du paupérisme. Pour lui le paupérisme qui a pris naissance en Angleterre provient d’un développement sans frein de l’industrie manufacturienne sous l’impulsion d’industriels seulement attentifs à la production. Elu député d’Hazebrouck il dépose le problème à l’occasion d’une

liberté du travail et des obligations qui en découlent. C’est à ce Ministère de rechercher et de mette en œuvre les moyens scientifique et concrète permettant d’intensifier la lutte contre la faim, la malnutrition, le chômage, le paupérisme, notamment d’établir un régime approprié de Sécurité Sociale contre les risques physiologiques, économiques, sociaux et autres. Il doit également créer, autoriser, encourager et superviser les œuvres de prévoyance et d’assistance tant publiques

conduisent les autorités à prendre en compte une nouvelle population qui dépasse l'ordre jusqu'alors établi en deux catégories : le maître ou l'esclave. L'aide d'État devient un outil de contrôle, le but étant surtout de ne pas se faire déborder par un paupérisme croissant. Apparaissent alors les premiers hôpitaux, les lieux d'asiles pour les enfants abandonnés, pour les adultes sans ressources. On assiste à l'apparition d'une société de secours mutuel. Nous retrouvons ce souci de répandre des idées généreuses

l’illusionniste consistant à cacher qui paye au final. 18 19 Thierry Falissard – 55 / 70 17 – Et la question sociale ? Le thème de la question sociale est apparu en Europe dans les années 1830. Une certaine bourgeoisie découvrait alors le « paupérisme ». Pourtant il y avait toujours eu des pauvres, et même des très pauvres, mais le fait que ceux-ci, avec le nouvel essor du capitalisme au XIXe siècle, aient quitté les campagnes pour venir travailler en ville (et améliorer ainsi leur condition1)

reconnaître le caractère tout relatif de cette distinction. « Une épidémie », écrit-il, « aura comme cause, pour le médecin, la propagation d’un microbe et, comme condition, la malpropreté, la mauvaise santé, engendrées par le paupérisme ; pour le sociologue et le philanthrope, le paupérisme sera la cause et les facteurs biologiques la condition. » C’est admettre, de bonne foi, la subordination de la perspective à l’angle propre de l’enquête. Marc BLOCH — Apologie pour l’Histoire ou Métier d’Historien