La Terre Et Les Rêveries Du Repos

l'amour s'apparente aux Mystères religieux, à l'initiation à quelque chose d'exigeant. C'est une « expérience sensuelle » qui se poursuit au delà de la jouissance qui se dénoue, puisqu'elle recherche une forme de miroir de l'un dans d'autre, « de repos réfléchi, reflété dans deux corps » (on notera ici le superbe emploi de réfléchi qui renvoie aussi bien au reflet physique qu'à l'idée d'intellect ou de spiritualité).  « Le sommeil, annexe de l'amour »

dernières années se passent à Paris, où il recommence à gagner sa vie en copiant de la musique, partage ses loisirs entre la botanique et des promenades avec Bernardin de Saint-Pierre et compose difficilement ses Dialogues, puis, à partir de 1776, Les Rêveries du promeneur solitaire : ses obsessions d’homme traqué s’estompent et il paraît jouir de ce qu’il contemple, de ses souvenirs et du simple sentiment de son existence. Il meurt le 2 juillet 1778 à Ermenonville, où il est inhumé dans l’île des Peupliers

disproportionné. Cependant, comme nous allons le voir, il s'avère que les rapports de Laurent avec son père méritent cette épithète. En effet, aucun sentiment ne lie le père et le fils. Rappelons que le vieux paysan envoie son fils, qui répugne au travail de la terre, étudier le droit à Paris dans le seul espoir de tirer profit de cet investissement. Certes, un fils avocat serait en mesure de l'assister dans les procès où il est constamment impliqué, et c'est l'unique raison pour laquelle il se résigne à financer

| |La division physique de Paris | |Quand le souterrain sort de terre. | |Paris et ses souterrains, mythe d'hier et de demain

fascination s’avoue pourtant tres superficielle parce que ayant un tempérament “plus sentimentale qu’artiste” (p.42), elle n’aime la litterature que pour ses “exitations passionelles” et l’église que “pour ses fleurs”.(p.46) De ses lectures et de ses rêveries ne naissent que des sentiments faux. La facilité avec laquelle elle apaise la tristesse après la mort de sa mère prouve aussi la superficie de son regret. Dans l’orgueil de la dévotion elle se compare aux “grandes dames d’autrefois” (p.46) En la

"Spleen" LXXVIII, Fleurs du Mal, 1861. Quand le ciel bas et lourd pèse comme un couvercleSur l'esprit gémissant en proie aux longs ennuis,Et que de l'horizon embrassant tout le cercleIl nous verse un jour noir plus triste que les nuits ; Quand la terre est changée en un cachot humide, Où l'Espérance, comme une chauve-souris, S'en va battant les murs de son aile timideEt se cognant la tête à des plafonds pourris ; Quand la pluie étalant ses immenses traînéesD'une vaste prison imite les barreaux,

déclenché par l’aboiement du chien“On pense à des murs écroulés, à des bois, des étangs.”→rythme ternaire→ rêverie du poète “On“→tournure impersonnelle, pronom personnel indéfini qui donne l’impression de voir la scène avec lui, ce qui rend la scène plus vivante. 3- La métamorphose du vélo “on dirait [...] voudrait-on s'en emparer, [...] on la verrait→conditionnel→verbes de supposition montrent les rêveries du poète. “dans le feu du soir les grappes d'étincelles Qui font à présent de ses roues deux astres

Desnos La Poésie du XXème siècle, et en particulier celle des Surréalistes, marque une rupture avec la versification codifiée qui avait cours depuis le Moyen-Age. Robert Desnos, dans ce mouvement, a produit des textes inspirés par la rêverie, l’inconscient, en dehors du contrôle de la raison. Sa poésie joue avec les mots et montre que le langage a plus de possibilités que le réel.Mais qu’en est-il du lyrisme, de l’expression des sentiments et en particulier du sentiment amoureux ?

| |[…] Un sentiment de malaise inexprimable commença donc à fermenter dans tous les |insérées). | | | |jeunes cœurs. Condamnés au repos par les souverains du monde, livrés aux cuistres de | | | | |toute espèce, à l’oisiveté et à l’ennui, les jeunes gens voyaient se retirer d’eux les|

nuages qui ressemblent à des «marbres»: légèreté et mouvement d’un côté, immobilité et lourdeur de l’autre. La mort, pour le poète, est bien cette absence de mouvement (les «tombeaux refermés», v. 12; «Les morts gisent couchés sous nos pieds dans la terre», v. 32), et c’est sur ce point qu’il s’oppose en partie à Hermann. Pour ce dernier, les tombes sont «entr’ouvertes» (v. 11), «l’herbe pousse», les bois «s’effeuillent» sur leur fosse, et la nuit «caresse» les tombes avec ses «douces flammes» (v. 27-29)