La Servante écarlate

A l'épouvantable odeur de pourriture qui imprégnait leurs vêtements, leurs mains et leurs cheveux, on reconnaissait les fillettes travaillant à la soie. Dans la chaleur d'étuve des filatures, leur visage écarlate penché sur les bassinets d'eau bouillante, elles allaient chercher de leurs mains agiles, mais enflées et rouges comme celles des laveuses de lessive, l'extrémité du fil de soie. Les fileuses avaient dix, onze, douze ans, souvent moins. On les faisait mettre en rang, on leur faisait

plus précieux. Sa seule présence dans la cabane à outils était une joie secrète et 2 pleine de crainte, qu’il fallait scrupuleusement soustraire à la connaissance de la Femme, comme il surnommait privément sa cousine. Et voici qu’un jour, se servant de Dieu sait quel matériau, il imagina pour la bête un nom merveilleux, et à partir de ce moment, elle devint un dieu et une religion. La Femme s’adonnait à la religion une fois par semaine dans une église voisine, et emmenait avec elle Conradin

carrelée. L’eau en jaillissait en un harmonieux jet. Sur la droite trônait un pigeonnier splendidement orné. La propriétaire des lieux frappa dans ses mains et des musiciennes régalèrent Azur avec les accords mélodieux de leur luth. D’élégantes servantes arrivèrent avec une démarche gracieuse : elles apportaient la boisson, le couscous et des desserts variés qui étaient présentés sur des plats délicatement décorés. La table où on leur servait le repas était elle-même soigneusement ornée de mosaïques

Romaines, – et dont elle faisait, en marchant, miroiter et crier les plis glacés et luisants, comme un appel aux armes ! Exagérément cambrée, comme il est rare de l'être en France, elle s'étreignait dans un magnifique châle turc à larges raies blanches, écarlate et or ; et la plume rouge de son chapeau blanc – splendide de mauvais goût – lui vibrait jusque sur l'épaule. On se souvient qu'à cette époque les femmes portaient des plumes penchées sur leurs chapeaux, qu'elles appelaient des plumes en saule pleureur

ATTWOOD Margaret,  La Servante écarlate - 1987 - Roman d’anticipation ( dystopie) = Série : the Handmaid’s tale - 473 pages   BEN JELLOUN Tahar,  L’Enfant de sable-

Rouen, Lille). Le crin de Florence A l'épouvantable odeur de pourriture qui imprégnait leurs vêtements, leurs mains et leurs cheveux, on reconnaissait les fillettes travaillant à la soie. Dans la chaleur d'étuve des filatures, leur visage écarlate penché sur les bassinets d'eau bouillante, elles allaient chercher de leurs mains agiles, mais enflées et rouges comme celles des laveuses de lessive, l'extrémité du fil de soie. Les fileuses avaient dix, onze, douze ans, souvent moins. On les faisait

le long du cours de l’Eurotas vers Pintané, Dont on dit qu’après s’être unie à Poséidon le Cronide, elle engendra Évadné, enfant aux tresses violettes. Elle cacha grâce aux plis son enfantement virginal, au mois décisif, après avoir envoyé des servantes, elle leur ordonna de donner son enfant au héros fils d’Elatos pour qu’il s’en occupe, lui qui régnait sur les Arcadiens à Phaisané et qui habitait par hasard aux bords de l’Aphée. Là, élevée par Apollon, elle (Evadné) toucha d’abord la douce Aphrodite

Mrs Dalloway (1925) George Orwell, 1984 (1949) Harold Pinter, Le Gardien (1959) États-Unis James Fenimore Cooper, Le Dernier des Mohicans (1826) Edgar Allan Poe, Histoires extraordinaires (années 1830-1840) *Nathaniel Hawthorne, La Lettre écarlate (1850) Herman Melville, Moby Dick (1851) *Walt Whitman, Feuilles  d’herbe  (1855) Henry James, Portrait de femme (1881) Mark Twain, Les Aventures de Huckleberry Finn (1884) Jack London, L’Appel  de  la  forêt  (1903) Francis Scott Fitzgerald

trouve d'abord condamnée, puis l'indifférence de Dieu (ou de l'institution cléricale). VISUELLES = Les couleurs jouent un rôle primordial : le rouge est la couleur du feu, de la guerre, de la violence ("crachats rouges") ; c'est aussi la couleur ("écarlate") des soldats français : de même les Prussiens sont réduits à leurs uniformes "verts". Les hommes, vus de haut, ne sont plus que des pions, ils perdent toute individualité. Plus loin, dans les tercets, dominent l'or des calices et le noir des bonnets

le choisir orné de gravures. Je me plaçai dans l’embrasure de la fenêtre, ramenant mes pieds sous moi à la manière des Turcs, et, ayant tiré le rideau de damas rouge, je me trouvai enfermée dans une double retraite. Les larges plis de la draperie écarlate me cachaient tout ce qui se trouvait à ma droite ; à ma gauche, un panneau en vitres me protégeait, mais ne me séparait pas d’un triste jour de novembre. De temps à autre, en retournant les feuillets de mon livre, j’étudiais l’aspect de cette soirée