L'Avalée des avalés

Réjean Ducharme dont on ignore la biographie, dont on ne connaît que deux photos et qui ne se prête jamais aux jeux de la médiatisation, était la figure de proue de la nouvelle littérature québécoise. Dans les romans de sa première trilogie, L’Avalée des avalés, Océantume, Ines Pérée et Inat Tendu9 les enfants sont placés effectivement au centre de la narration. Mais de quels enfants s’agit-il dans ces récits ? Tout d’abord le sont-ils vraiment ? Chez Réjean Ducharme, leurs paroles, leurs connaissances

par les idées politiques exprimées dans les textes. La modernité (1960-1980) • Gérard Bessette, Le libraire (1960) • Marie-Claire Blais, Une saison dans la vie d’Emmanuel (1965) • Hubert Aquin, Prochain épisode (1965) • Réjean Ducharme, L’avalée des avalés (1966) • Jacques Godbout, Salut Galarneau! (1967) La post-modernité (depuis 1980) L’ère post-moderne de la littérature québécoise, c’est l’ère du pluralisme. Le visage de la nation québécoise s’est transformé de façon radicale et sa littérature

théorie, Descartes prouve que l’erreur vient d’autrui et de son influence. Cependant, il n’est pas possible en une vie humaine d’arriver au Vrai, but de Descartes. Il faut savoir admettre que l’on ne l’atteindra jamais. Partie II,2 Dans L'avalée des avalés , Réjean Ducharme déclare : « On ne naît pas en naissant. On naît quelques années plus tard, quand on prend conscience d'être. » ou Matrix : « Je t’offre la vérité, une seconde naissance dans le vrai monde. » .La prise de conscience appartient

suis pour la terre qu'une pustule qu'elle absorbera, dont elle guérira 18 ». Au lieu donc de se laisser avaler, comme tout le monde (« Qui n'est pas avalé, militairement, administrativement, judiciairement, monétairement et religieusement?») (p. 160), elle va s'employer à se métamorphoser en ogresse avide et insatiable. « Voilà ce qu'il faudra que je fasse pour être libre, proclame-t-elle, tout avaler, me répandre sur tout, tout englober, imposer ma loi à tout, tout soumettre » (ibid.). Je mange, donc

# MAUPASSANT (Guy de), Une aventure parisienne E017 # MANCHETTE (Jean-Patrick), La position du tireur couché E018 # MANCHETTE (Jean-Patrick), Que d'os ! E019 # MAUPASSANT (Guy de), Contes du jour et de la nuit E020 # DUCHARME (Réjean), L'avalée des avalés E021 # MODIANO (Patrick), Rue des Boutiques Obscures E022 # DAUDET (Alphonse), Les Ames du Paradis E023 # DAUDET (Alphonse), L'Amour-Trompette E024 # DAUDET (Alphonse), Les Huit Pendues de Barbe-Bleue E025 # DAUDET (Alphonse), Un concours

de souvenirs, qui nous éclairent tant bien que mal sur les secrets de cette famille, unique dans sa marginalité, ce texte que nous lisons est écrit dans une langue pour le moins étonnante, ponctuée de mots inventés à la Bérénice Einberg (L'avalée des avalés de Réjean Ducharme), d'expressions surprenantes pour un adolescent plus ou moins instruit, et de phrases souvent incomplètes, mais tout de même savantes. Privés ainsi du « mortier » paternel, les deux jeunes doivent ( r é a p prendre à

aliénations. Les auteurs adoptent un point de vue narratif qui fait appel à une plus grande subjectivité. On verra l’évolution psychologique du personnage se soustraire aux règles de constance et présenter des ruptures. Les héros de Réjean Ducharme, L’avalée des avalés affichent la plus grande déviance par rapport à la norme. Le récit est perçu de façon non linéaire comme si le monde n’avait plus cette homogénéité qu’a toujours fait valoir le roman traditionnel. L’essai, genre polymorphe, se présente

on entre dans un labyrinthe inquiétant, déroutant, perturbant. Cependant, le climat est tantôt triste, tantôt désopilant (la grenouille qui est le seul jouet des enfants [pages 16, 28, 66], «la bavette qui lui est attachée pour rire en lui faisant avaler des mouches», [page 160]), tantôt âpre, tantôt tendre. L’auteur ménage le suspense en maintenant l’équilibre entre ce qui est dit, ce qui n’est pas dit, ce qui est implicite, entre ce qui doit être connu et ce qui doit rester dans l’obscurité. Il

l'individualité et elles tentent d'imposer leurs désirs jusqu'aux portes de la mort. '='F. Noël, Maryse, Montréal, VLB éditeur, 1983, 426 p. --a --= Lalonde, Robert, le Dernier été des Indiens, Pans, Seuil, 1982, 158 p. =I9R. Ducharme, l'Avalée des avalés, Pans, Gallimard, mil. Folio, 1982 119661, 378p. - - --- - , l'Hiver de force, Paris,Gallimard, coll. Folio, 1984 [19731, 273 p. =>IR.Ducharme, les Enfantômes, Paris,Gallimard, 1976, 283 p. Dans son deuxième recueil de poèmes, Anne

exigerait par exemple que tel ou tel type de données figure toujours entre crochets, le texte entre parenthèses doit en principe contenir l’élément entre crochets : « Il ne faut pas s’occuper des autres : ils sont ailleurs » (selon Réjean Ducharme [L’avalée des avalés]).      mais [voir 26b)] Pour éviter la répétition des parenthèses, on peut également, dans certains cas, recourir aux tirets (voir 6.10.7 Avec les parenthèses). 6.8.5 Majuscule ou minuscule? 5 Lorsqu’il est fondu dans la phrase, un passage