Kant Contrainte Legitime

par la force publique. La loi vise à régir la société et à assurer le bon déroulement de la vie en communauté. En fixant des interdits, elle parait à l’évidence s’opposer à la liberté des individus, c’est à dire à leur possibilité d’agir sans contrainte. Comment la loi peut-elle être ce qui libère dans la mesure où l’exigence d’indépendance qui semble fonder la liberté parait contradictoire avec l’obéissance aux commandements, c'est-à-dire aux lois ? • I Par def la loi n’est pas ce qui libère

1. Introduction Immanuel Kant était un philosophe des Lumières. Il se sentait proche de Frédéric II, roi de Prusse qui gouvernait son pays tel un monarque éclairé. La Révolution française et la guerre de coalition anti-française qui s’en suivit le marqua profondément. Il supportait vivement les arguments libéraux qui prévalaient contre l’absolutisme des monarchies de son époque, dont la monarchie anglaise. Bien qu’il lui était favorable à ses débuts, Kant se détacha peu à peu de la politique

débonnaire au cœur assoiffé d'amour" (Malaise dans la civilisation), ou encore Hobbes : "l'homme est un loup pour l'homme" (La Comédie des ânes). Ainsi, selon eux, l'Homme n'est, de nature, pas capable de respecter autrui par lui-même, et serait donc contraint d'accepter de se plier à certaines règles afin d’accéder à une certaine justice. De plus, tout le monde est soumis aux mêmes lois, tous au même régime. Ainsi, il faudrait donc « contraindre » l'homme à obéir aux lois, de manière à être plus juste

alors que cet élément n’est jamais donné seul dans la | | |réalité, la pensée abstraite ne tient pas compte du concret. | | |Chez Kant, l’abstraction fait partie des actes de l’entendement qui produisent les concepts. | |absurde |Qui est contraire à la raison, qui s’oppose au bon sens.

la tête à cause d’une chaîne : leur regard est fixé en une certaine direction, il est limité par la chaîne, contraint à une certaine et unique orientation (point de vue individuel prisonnier de l’enveloppe corporelle). Ce sont donc des prisonniers, privés (par qui ?) de leur liberté de mouvement. Ils ne sont pas là, et comme cela, du fait de leur choix raisonné mais ont été contraint à vivre en ce lieu et de cette manière. S’ils sont prisonniers on peut imaginer qu’ils rêvent de liberté, de

doit-il s'imposer pour faire respecter l'ordre ou n'est-il que le reflet de la volonté des individus ? Nous allons y répondre en nous interrogeant dans une première partie sur le fait que l'individu obéit de son plein gré aux lois et qu'il n'est pas contraint, puis dans un second temps sur la nécessité qu'a l'État de se faire respecter. Nous allons voir qu'il serait déraisonnable de penser que l'individu devrait craindre l'État, puisqu'il la lui-même crée de son plein gré : dans Le Léviathan (1651)

Kant, Critique de la faculté de juger, Formation continue Académie de Nantes Critique de la faculté de juger de Kant FORMATION CONTINUE 2005-2006 © Académie de Nantes 2008 1 FORMATION CONTINUE 2005-2006 Lecture collégiale de la critique du jugement esthétique dans la Critique de la faculté de juger de Kant Première séance : jeudi 11 janvier 2006, 14 h – 17 h. Découpage des séances de formation : Bien entendu, ce découpage ne peut être respecté « à la lettre », et le déroulement

dans sa vie, une série d'objectifs tenant à atteindre une forme de bonheur. Certes, une telle ambition est légitime car cette notion philosophique qu'est le bonheur, est, par définition un état durable de satisfaction et de plénitude qui serait le résultat d'une construction personnelle. D'un certain point de vue, « travailler » est une occupation nécessitant des efforts, des contraintes et une activité de production. Mais l'homme à la poursuite de ce bonheur, ne risquerait-il pas de tomber dans

d'une vie accomplie sous le signe des actions estimées bonnes, et celui de « morale » pour le côté obligatoire, marqué par des normes, des obligations, des interdictions caractérisées à la fois par une exigence d'universalité et par un effet de contrainte. On reconnaîtra aisément dans la distinction entre visée de la vie bonne et obéissance aux normes l'opposition entre deux héritages : l'héritage aristotélicien, où l'éthique est caractérisée par sa perspective téléologique (de telos, signifiant

FORMATION CONTINUE 2005-2006 Lecture collégiale de la critique du jugement esthétique dans la Critique de la faculté de juger de Kant Première séance : jeudi 11 janvier 2006, 14 h – 17 h. Découpage des séances de formation : Bien entendu, ce découpage ne peut être respecté « à la lettre », et le déroulement effectif de la première séance illustre déjà cette salutaire « résistance du réel » à nos projets les plus ambitieux… Le schéma suivant est donc susceptible de quelques variations : Première