Imre Kertész

passé par le biais de l'écriture peut-être dévastateur. Par exemple, l'expérience fondamentale de Levi. Il y est enchainé, cette expérience l'a détruit. Imre Kertész a dit : " Merci au communisme, il m'a sauvé du suicide". Les personnes vivants en Occident se suicidaient. Or, pour se suicider il fallait pouvoir être un sujet, dire "je". Imre Kertész vivait lui sous une réforme soviétique. Il était un "esclave". Il n'était donc pas libre et n'avait pas la possibilité d'être sujet et de dire : je me

que nous ne l’avions jamais imaginé. Dès lors, comment pourrions-nous représenter l’extermination ? Nous sommes confrontés à l’innommable, à l'irreprésentable. Tous les mots que contient notre vocabulaire ne suffisent à exprimer ces événements. Imre Kertész révèle ainsi, dans un entretien avec François Busnel, l’impuissance des mots pour dire l’indicible, ce qui ne peut être dit. Robert Anthelm le rejoint sur ce point : « Nous avons vu ce que les Hommes ne doivent pas voir. Ce n’était pas traduisible

comprendre à demi-mot de quoi il retourne. II) Peut-on rire avec tout le monde ? A priori , oui. 1) Car le rire rassemble *Il permet de faire comprendre des situations : Primo Levi (Si c’est un homme)ou Imre Kertesz (Être sans destin)qui se décrivent très naïfs et, en ce qui concerne Kertesz, compréhensifs envers les nazis. Ils mettent le lecteur dans la situation du déporté qui arrive au camp. * paradoxalement , le rire rapproche celui qui rit et celui dont on rit : le film Aaltra de Kerven

vivre et d’avoir une vie après tout ce qui a pu se passer. Mais certains, ont réussi a combiner les deux, écrire pour vivre et survivre ainsi qu’écrire pour se souvenir. E fut notamment le cas de Jorge Semprun avec son livre L’écriture ou la vie et Imre Kertesz avec Kaddish ou l’enfant qui ne naîtra pas. Dans leurs deux cas, ont voit que ce qu’ont fait ces deux auteurs ont fait un travail admirable sur cette envie de décrire leur envie de vivre, difficile mais rendu plus accessible grâce à l’écriture

peuple ». DARIEN Georges, 1998 [1890]. Biribi, discipline militaire, Paris, Le Serpent à Plumes, coll. « Motifs », n° 55. LONDRES Albert, 1923. Au bagne, Paris, Albin Michel. 1929. Terre d’ébène (la Traite des noirs), Paris, Albin Michel. KERTÉSZ Imre, 2001 [1988]. Le Refus, traduit du hongrois par Natalia Zaremba-Huzsvai, en collaboration avec Charles Zaremba, Arles, Actes Sud. SARRAUTE Nathalie, 1983. Enfance, Paris, Gallimard. CHAMOISEAU Patrick, 1990. Texaco, Paris, Gallimard

(Edgar Hilsenrath)Le village de l’Allemand (Boualem Sansal)Science-fiction / Heroïc-fantasyDes Fleurs pour Algernon (Daniel Keyes)Je suis une légende (Richard Matheson)L’apprenti assassin (Robin Hobb)Témoignages, autobiographiesÊtre sans destin (Imre Kertész)Les bisons de Broken Heart (Dan O’Brien)Histoire d’une vie (Aharon Appelfeld)La Nuit (Elie Wiesel)LiensDekicecitétil ?Balzac et la petite tailleuse chinoise (Dai Sije) Celui qui aime la littérature sait ce qu’il en attend: outre un moyen plaisant

littéraire, du témoignage à l'essai philosophique et à la poésie a permis de rendre palpable l'horreur des camps, la souffrance et le désespoir des victimes. De Robert Antelme à Jorge Semprun, en passant par Joaquim Amat-Piniella, Germaine Tillion, Imre Kertész et Primo Levi, le Dictionnaire critique de la littérature européenne des camps de concentration et d'extermination nazis réunit deux cents auteurs, témoins et survivants d'une des périodes les plus sombres de l'histoire de l'Europe. Le silence

(1940-) (France) 2007 Doris Lessing (1919-) (Afrique du Sud) 2006 Orhan Pamuk (1952-) (Turquie) 2005 Harold Pinter (1930-) (Grande-Bretagne) 2004 Elfriede Jelinek (1946-) (Autriche) 2003 John Mickael Coetzee (1940-) (Afrique du Sud) 2002 Imre Kertész (1929-) (Hongrie) 2001 Vidiadhar Surajprasad Naipaul (né à Chaguanas, près de Port of Spain, Trinité et Tobago) (1932-) (Grande-Bretagne) 2000 Gao Xingjian (1940-) (Chine) 1999 Günter Grass (1927-) (Allemagne) 1998 José Saramago (1922-) (Portugal)

presque exclusivement endogène, avec effet de stupéfaction garanti sur le lecteur. Pas de réflexion sur la valeur de l’idée créatrice, ni même sur la volonté politique de l’auteur de poser, dans l’extrême champ de liberté du genre policier – Imre Kertèsz, Ismaël Kadaré, par exemple -, les questions de la perte de l’humanité propres au système totalitaire ; tout au plus, est cité Manchette, mais est-ce un motif de satisfaction : dans le cahier de notes de M. Lahmédi, un bon exemple de structure

l’on sait de la Shoah, en provoquant d’une façon nouvelle, nous donnant littéralement à voir cette réalité.        Au plan formel, la sobriété du graphisme renvoie à celle de l’écriture concentrationnaire, telle que l’ont choisie Primo Lévi, Imre Kertész ou encore Elie Wiesel. L’œuvre cite d’ailleurs Samuel Beckett : « chaque mot est comme une tache inutile sur le silence et le néant ».Le trait est dur, épuré, épais, monochrome. Le dessin ne romance en rien la réalité, dont il rend compte l’indicible