Horace Et Cinna

Ubu-Roi ! Toutefois, il ne s'agit là que d'une analyse superficielle. Le véritable intérêt du personnage de Matamore n'est pas de détendre l'atmosphère dans quelques intermèdes comiques. Par son langage, par sa démesure verbale, il annonce Rodrigue ou Horace. Avant que la scène ne retentisse des échos du combat contre les Maures, elle résonne des vantardises du faux " tueur de Maures " : " Le seul bruit de mon nom renverse les murailles, Défait les escadrons et gagne les batailles. " Existe-t-il une différence

il rencontre sur la place de la ville le jeune Horace, fils de son ami Oronte, qui lui conte naïvement les progrès qu’il a fait dans le cœur d’Agnès pendant l’absence de son tuteur, Monsieur de la Souche (il ignore évidemment qu’Arnolphe et Monsieur de la Souche = même personne). Arnolphe maltraite ses valets pour avoir laissé un homme approcher Agnès, mais il est rassuré par le récit ingénu que lui fait la jeune fille de ses entretiens avec Horace : rien d’irréparable. Il annonce à Agnès son dessein

silence pendant près de trois ans. Et c’est donc en mai 1640 qu’il revient avec Horace, une tragédie romaine qui est un nouveau succès. Au printemps de l’année suivante, Corneille épouse Marie de Lampérière, fille d'un lieutenant, avec laquelle il aura sept enfants. Les années quarante sont les années de gloire de Corneille. De fait, il est célébré par le public, reconnu par ses pairs, et financé par le pouvoir. En 1642, Cinna ou la Clémence d'Auguste, une tragédie, lui apporte la consécration. On le

si, en effet, on peut opposer les deux mouvements terme à terme, il n'en demeure pas moins qu'ils peuvent coexister dans une même oeuvre, à un moment donné de l'Histoire. Le classicisme Je suis maître de moi comme de l'univers. Pierre Corneille, Cinna, 1642. En France Si le baroque est un mouvement européen, le classicisme est, lui, davantage circonscrit à la France. On le fait coïncider en général avec le début du règne personnel de Louis XIV (1661) : stabilité, centralisme, souci de l'ordre

jeune fille — Agnès — qu’il a fait élever dans une totale ignorance et qu’il enferme dans une maison à l’écart où elle est gardée par deux lourdauds de valets, Alain et Georgette. De retour de voyage, il rencontre sur la place de la ville le jeune Horace — fils de son ami Oronte — qui lui conte naïvement les progrès qu’il a faits dans le cœur d’Agnès pendant l’absence de son tyrannique tuteur, M. de la Souche (il ne sait pas en effet qu’Arnolphe et M. de la Souche ne sont qu’une seule et même personne)

qu’un bonheur en surgit. Il y a chez Maupassant une espèce de tendresse malheureuse. Le moindre détail lui suffit pour faire jaillir la vie. Propos recueillis par ÉTIENNE DE MONTETY » CORNEILLE Le Menteur, L’Illusion comique, Le Cid, Horace, Cinna, Polyeucte, Tite et Bérénice, Agésilas (28 janvier 2010) POÉSIE Du Bellay, Ronsard, Baudelaire, Verlaine, Rimbaud, Péguy, Apollinaire. (11 février 2010) La Bibliothèque 4 samedi 14 mars 2009 1 1 La Bibliothèque samedi 14 mars 2009

finit bien Il s’agit ici de traiter la fin comme essentielle à la portée du texte. C’est pourquoi il est peut-être plus riche de choisir une œuvre où la fin marque une sorte de rupture par rapport aux attendus. Pensez aux effets de surprise. Ex : Cinna : la fin pose problème eu égard à la définition canonique du genre. Candide : fin ambiguë, certes positive : mais on peut en douter. La question à poser est donc qu’est-ce que « bien » ? Ce « bien » est un mot flou. L’œuvre qui finit bien serait

chevissance. (7) Les grands Seigneurs leur empruntèrent. «Comme il glisse cette circonstance avec une apparente naïveté ! » (Champfort. ) (8) Trésors, fuyez ; et toi, Déesse, Mère du bon Esprit. On voit bien que La Fontaine parle ici d'abondance de cœur. Horace n'a pas chanté les charmes de la médiocrité avec plus de grâces, et surtout avec plus de candeur. V. 28. Fut parent de Caligula. La note de Coste, qui est an bas de la page, n'explique rien. Caligula était non seulement cruel, mais bizarre et capricieux

mais aussi de sa caste. Il n’agit ø simplement pour se grandir dans une visée qui serait égoïste mais il cherche à se grandir dans la défense des valeurs propres à la communauté à laquelle il appartient. Dans la tragédie Horace , le héros Horace va pour sa part défendre la patrie qui est menacée, contestée et qui risque d’ê déshonorée. Systématiquement, le héros cornélien est un homme qui est prêt à sacrifier l’inessentiel pour accomplir ce que l’honneur lui commande de défendre

45 46 Le classicisme Exercices d’approfondissement 1 Aristote, Poétique 2 P. Corneille, Cinna 3 P. Quinault, Thésée 4 J. Racine, préface d’Andromaque 5 W. Shakespeare, Le Roi Lear Prolongements Entretien avec la metteur en scène N. Garraud Séquence 4 La tragédie classique et sa postérité P. Corneille, Horace H. de Montherlant, La Reine morte ÉTUDE D’ŒUVRE INTÉGRALE P. Corneille, Horace TEXTE 2 J. Racine, Bajazet D’UN TEXTE À L’AUTRE 2 A. de Musset, Lorenzaccio TEXTE 3 J. Racine, Mithridate