Herbert Marcuse Eros Et Civilisation

6 3. L’existence précède l’essence 7 II. Le procès de civilisation 8 A. La culture comme éducation de l’homme par la société 8 1. La perfectibilité, condition de toute culture (Rousseau) 8 2. Le conflit est le moteur du développement culturel (Kant) 9 3. Le développement culturel, progrès ou régression ? 9 B. La culture est édifiée sur du renoncement pulsionnel 11 1. Le malaise dans la culture (Freud) 11 2. Répression et révolution (Marcuse) 12 III. Culture particulière et culture universelle 12

repose, au moins partiellement, sur l’idéalisation d’une figure paternelle, celle d’un chef, voire d’un gourou. A ce stade, Freud hésite encore à «attribuer un caractère élémentaire» à cette étiologie des conflits. C’est avec Malaise dans la civilisation (1930) qu’il va franchir le pas décisif en organisant son discours anthropologique autour de la nécessité incontournable de contenir la pulsion de mort par la sublimation culturelle de l’énergie libidinale. Ainsi, l’agressivité est-elle bien

mort). L’ambivalence et la haine étaient perçues dans la première topique comme consécutive de la frustration et subordonnées à la sexualité. Cette nouvelle conception évoque la lutte active qui se déroule entre les pulsions de vie (sexualité, libido, éros) et les pulsions de mort et d’agression (que d'autres analystes ont appelé thanatos). Plus fondamentales que les pulsions de vie, les pulsions de mort tendent à la réduction des tensions (retour à l’inorganique, répétition qui atténue la tension) et

[8] du capitalisme. Si ces critiques sont surtout au départ le fait de minorités militantes, elles rencontrent un large écho auprès des jeunes en général. _ Une révolte qui relève, comme dans de nombreux pays industrialisés, d’une crise de civilisation. Les jeunes et les intellectuels rejettent la société de consommation et toutes les formes d'autorité (paternelle, patronale, religieuse, Professorale, étatique). On assiste ainsi à une inversion des valeurs. Crise entre deux générations : la

La culture Introduction 1 I. Nature et culture 2 A. L’homme et l’animal 2 B. Y a-t-il une nature humaine ? 4 II. Le procès de civilisation 7 A. La culture comme éducation de l’homme par la société 7 B. La culture est édifiée sur du renoncement pulsionnel 10 III. Culture particulière et culture universelle 12 A. Le relativisme culturel 12 B. La critique du relativisme : la tartine et les mathématiques 14 Conclusion 16 Annexe 16 Illustrations 18 Sujets de dissertation 18 Introduction

le fait de ne plus faire clairement la distinction entre soi et le monde extérieur[14]. Conclusion : l’indétermination du désir Pour conclure sur l’hypothèse d’un désir de mort, disons qu’il faut au moins qu’à côté de ce Thanatos il y ait Eros[15], sans quoi on expliquerait difficilement que la vie persiste et se développe. Il y aurait donc deux tendances fondamentales : un désir vertical et un désir horizontal. D’un côté, un désir de se lever le matin : un désir d’action, de mouvement,

théorie critique. Dès 1965, j’ai lu Eros et Civilisation14 et fait la connaissance de Marcuse en 1968. Pour moi, la théorie critique apportait une confirma- tion de mon intuition première, quant à l’existence d’une dimension uto- pique dans l’œuvre de Marx ; et ce de la part de marxistes hétérodoxes qui n’étaient pas des marxistes du parti ou de l’État. L’utopie fait partie intégrante de la théorie critique. Dans « Philosophie et théorie critique »15, Herbert Marcuse montre que la théorie critique n’a

tautologique et mystificateur de cette démarche. Il la critique pour en montrer les limites et les conséquences néfastes. En effet, selon lui, si les travaux des ethnophilosophes permettent de saisir le monde négroafricain dans son unité, comme unité de civilisation irréductible à d'autres, ainsi que les traits caractéristiques, originaux et constants qui composent le type négro-africain et le système de  « valeurs » qui est le sien, il semble difficile de les considérer comme des œuvres philosophiques. Tout

belles choses, de se réconcilier avec le réel (textes 30 à 33). De même, sur le plan social et politique, l’imagination est foncièrement subversive et même, plus généralement encore, innovatrice et productrice de « mondes meilleurs ». Pour H. Marcuse, C. Castoriadis ou E. Morin, le réel est « tissé d’imaginaire », ce qui signifie que l’imagination collective ne se contente pas de rêver le réel. Elle l’informe et le remanie, puisque les institutions culturelles et politiques sont toujours inspirées

toutes ses valeurs72. Tout comme on peut penser que ce n’est pas le maître qui fait l’esclave mais l’inverse, de même on peut supputer qu’il n’y a un donneur d’ordre que parce qu’il existe quelqu’un pour 69 Référence au titre du livre de Herbet Marcuse, One-Dimensional Man: Studies in the Ideology of Advanced Industrial Society, Beacon Press, 1991. 70 « Some system of authority is a requirement of all communal living, and it is only the person dwelling in isolation who is not forced to respond,