En Attendant Godot La Cantatrice Chauve

la capacité, car la parole ne prend plus sens, les mots ne portent plus rien, ils sont parfaitement déconstruits parce que leurs valeurs sont des valeurs mortes avec la première moitié du xxème siècle. C’est ainsi que Samuel Beckett, dans En attendant Godot, met dans la bouche de Vladimir et d’Estragon des expressions toutes faites, qui ne veulent rien dire, accompagnent une pensée insignifiante : « C’est fatal », « C’est forcé », « C’est normal » Revenons donc à une vision plus pragmatique du théâtre

l'existentialisme : Camus. Le roman: La Nausée, Le Mur, de Jean-Paul Sartre. L'Etranger, La Peste d'Albert Camus. La poésie: Textes et chansons de Boris Vian. Le théâtre: Huit Clos, Les Mains sales de Jean-Paul Sartre. Caligula d'Albert Camus. La Cantatrice chauve d'Eugène Ionesco. |L'HYPERREALISME | L'hyperréalisme, courant essentiellement pictural, naît à la fin des années soixante aux États Unis. Il se définit par la volonté de reproduire le monde aussi fidèlement que possible

métaphysique et de l'humour dans la dérision et la déstructuration du langage et de la forme théâtrale (pas de scènes, actes très longs, didascalies abondantes) se retrouve chez Eugène Ionesco (La cantatrice chauve, 1950 - Les Chaises Jules Romains - La Leçon - 1951) et plus encore chez Samuel Beckett (En attendant Godot, 1953 - Fin de partie, 1957) [11] . Ajoutons quelques noms d'aujourd'hui qui montrent que le texte de théâtre demeure vivant à côté des expériences dramaturgiques des metteurs en scène actuels

pour exprimer leur désarroi. Ainsi, au théâtre, les personnages sont confrontés à la vacuité de la condition humaine, comme dans les pièces existentialistes (Sartre et les Mains sales). Le théâtre absurde de Ionesco (La cantatrice chauve) ou Beckett (En attendant Godot) formalise ce sentiment d’impuissance. Les années 60 sont celles de l’avant-garde et de la contestation. La Nouvelle vague au cinéma, le nouveau roman en littérature. De jeunes auteurs (Truffaut, Godard) contestent le

...............................................................................................  50   EUGENE  IONESCO,  LA  CANTATRICE  CHAUVE  (1950)  ...............................................................................  51   3 H. BISMUTH — Littérature française. Le texte de théâtre SAMUEL  BECKETT,  EN  ATTENDANT  GODOT  (1952)  ...............................................................................  52   SAMUEL  BECKETT,  FIN  DE

l’absurde voient, selon d’Eugène Ionesco, «l’homme comme perdu dans le monde, toutes ses actions devenant insensées, absurdes, inutiles».  Rendu célèbre par Eugène Ionesco ("la Cantatrice chauve", 1951 ; "Rhinocéros", 1959), Arthur Adamov ("l’Invasion", 1950 ; "le Professeur Taranne", 1953) et Samuel Beckett ("En attendant Godot", 1952), le théâtre de l’absurde tend à éliminer tout déterminisme logique. Il conteste le pouvoir de communication du langage, et réduit les personnages à des archétypes, égarés

l'espace se dérèglent. • la déconstruction du langage : les dialogues ne servent pu a communiquer et les mots perdent leur sens. Eugène Ionesco, La Cantatrice chauve, 1950. • l'expression d'une angoisse : les œuvres révèlent le vide de l'existence et l'angoisse d'un monde sans dieu. Samuel Beckett décrit l'absurdité de la condition humaine dans En attendant Godot (1952 et Oh les beaux jours (1963). Eugène Ionesco rappelle l'inexorable de fin de chacun dans Le Roi se meurt (1962). La Nausée (1938) de Jean-Paul

ses actions devenant insensées, absurdes, inutiles. » Ce genre théâtrale connait son apogée dans les années 50 mais se prolonge encore jusque dans les années 70. Les dramaturges célèbres sont Eugène Ionesco avec La Cantatrice chauve, 1951, et Samuel Beckett, auteur de En attendant Godot, 1952. La revalorisation des mythes et des légendes gréco-latine est tout aussi importante à cette époque. L’œuvre Jean Giraudoux, La Guerre de Troie n’aura pas lieu, 1935, montre un idéalisme propre à l’évasion

autour des objets que se cristallisent les affrontements ; l’objet symbolise la tension conflictuelle d’une situation dramatique. Ex 1 : Ionesco : « Il faut faire jouer les accessoires, faire vivre les objets, animer les décors ». Ex 2 : En attendant Godot, Beckett. Pozzo tient Lucky par une corde. Ex 3 : L’ile des esclaves, Marivaux. L’épée d’Iphicrate qui symbolise la supériorité du seigneur sur le valet. C/ Le potentiel dramatique des acteurs Enfin, c’est le potentiel dramatique des acteurs

cette galère ?" ou de "Et Tartuffe ?" Nul ne peut résister à ce comique de répétition, outil préféré de nos clowns modernes ("Sans blague !" ou "Qu’est-ce que c’est que ça que c’est ?"). Ionesco a recours à la répétition dans la scène 4 de La Cantatrice chauve, lorsque les Martin scandent chaque réplique qui mène à la reconnaissance par la phrase : ‘Comme c’est bizarre, comme c’est étrange, quelle coïncidence !’ Ici, c’est l’aspect mécanique qui déclenche le rire. Les différences de niveaux