Dom Juan Faux Dévots

le rire) Donc a une portée sociale : traves de la société. Ex : bourgeois Mais aussi une portée morale : vices, défauts des H. qui traversent le temps. Ex : avarice Molière : Inspiration dans la Commedia dell’arte + création de la comédie ballet. Dom Juan : un H infidèle, séducteur, libertin, être de l'inconstance et du mouvement est accompagné de son valet Sganarelle et séduit les jeunes villes, nobles comme servantes. Il remet en q° dogmes religieux et cherche les défis jusqu’à son dernier : repas

hors de son quotidien. Pour Diderot, dans Le Paradoxe sur le comédien, le bon acteur est celui qui garde la tête froide et n’est jamais réellement ému car le vrai au théâtre n’est que convention. Le langage aussi est irréel : au XVIIe siècle, les faux dévots ne s’exprimaient pas en vers et jamais, un jardinier ne prendrait la parole pour définir la tragédie, comme celui que Giraudoux imagine dans Électre. Diderot encore précise qu’au théâtre, le « vrai » est la conformité de la représentation avec le

la raison nous est inconnue, que par celles qui ne sont point, et dont nous trouvons la raison. Cela veut dire que non seulement nous n'avons pas les principes qui mènent au vrai, mais que nous en avons d'autres qui s'accommodent très bien avec le faux. » ➢ Simone de Beauvoir, Le Deuxième Sexe (1949) [extrait de la 4ème partie, chap. 14] [essai] + manuel p.200 Situation du passage et contexte : Dans la première moitié du XXème siècle la condition sociale, morale et politique de la femme change

celui qui mène un double jeu vise à nuire et ses intentions ne sont pas pures. Le double jeu, malfaisant, devient alors de l’hypocrisie, dont un des exemples les plus aboutis est le personnage de Tartuffe, devenu du reste un nom commun : le faux dévot se comporte en homme plein de componction, suit des voies tortueuses, se sert de la religion pour son profit et la perte de la famille d’Orgon devant lequel il prend des airs pleins d’onction, tandis qu’il se comporte en vil séducteur avec Elmire

compose des oeuvres plus ambitieuses. En 1662 il donne sur scène L'école des femmes qui suscite la jalousie de ses rivaux et la colère des dévots. Ensuite dans Tartuffe il dénonce les faux dévots et tous ceux qui simulent la pitié pour satisfaire leurs ambitions personnelles. Les dévots font interdire la pièce comme ils feront interdire celle suivante Don Juan. Ces difficultés épuisent Molière qui sombre dans la tristesse et frôle la mort. En 1669, une troisième version de Tartuffe, enfin autorisée

pas des érudits, ce sont des croyants. Ce ne sont pas des experts qui étudient un problème ; ce sont des pèlerins qui vénèrent une relique. »  Victor Fournel, De Malherbe à Bossuet, 1885, p. 250. « Molière n’a pas seulement ses fidèles, il a ses dévots ; le culte que nous lui rendons deviendra même bientôt, si nous n’y prenons garde, intolérant comme une superstition ; déjà, fût-ce d’une main délicate et légère, on ne peut plus toucher à son ombre, sans faire crier quelqu’un de ses adorateurs ;

un fief dont les rentes sont bonnes, Et votre fils rencontre en un métier si doux Plus de biens et d'honneur qu'il n'eût trouvé chez vous. Défaites-vous enfin de cette erreur commune Et ne vous plaignez plus de sa bonne fortune. ( Molière DOM JUAN, 1665 Scène première SGANARELLE, GUSMAN SGANARELLE, tenant une tabatière : Quoi que puisse dire Aristote et toute la Philosophie, il n'est rien d'égal au tabac : c'est la passion des honnêtes gens, et qui vit sans tabac n'est pas digne de vivre

toujours, comme un lys, blanche et nette; Mais s’il faut qu’à l’honneur elle fasse un faux bond, Elle deviendra [alors] noire comme un charbon; [47] Vous paraîtrez à tous un objet effroyable, Et vous irez un jour, [vraie proie] du diable, [48] Bouillir dans les enfers à toute éternité: [Ce dont] vous veuille garder la céleste bonté! [49] (…) Extraits de Tartuffe Tout un chacun voit en Tartuffe un faux dévot qui exploite sans scrupule la naïveté d’Orgon et qui convoite sa femme. Malgré les

corriger les mœurs. La littérature alors devient un pédagogue moraliste: Molière fustige l’égoïsme de ceux qu’une manie obsède ; il fait rire des ridicules et des vices et nous apprend la modération en nous mettant en garde contre les Tartuffe, les Dom Juan, les profiteurs ou les médecins peu scrupuleux. Racine dépeint les ravages de la passion amoureuse et du pouvoir ; il veut inspirer la terreur en montrant des âmes à qui la grâce a manqué, comme on l’écrira de Phèdre. Par ses apologues, La Fontaine

dégonflement du moi, si fortement affirmé au début de la pièce. La particularité du Misanthrope n'est pas que l'intrus soit le personnage principal (c'est le cas aussi de Tartuffe ou de Dom Juan, parmi de nombreux autres exemples) ; c'est que le héros n'est ni un repoussoir comme Tartuffe, ni un personnage insaisissable comme Dom Juan. Il est, au contraire, susceptible de s'attirer au moins une part de la sympathie du public, et de provoquer une identification ; c'est pourquoi sa sortie, à la fin de la pièce