Corpus La Bruyère Les Jugements

indirectement la surprise du Persan. Dites quel effet a pu produire la fin de cette lettre sur le lecteur contemporain de Montesquieu. Dans la lettre 48, Montesquieu se livre à l’exercice de style des portraits, illustré au siècle précédent par La Bruyère dans Les Caractères ou les Mœurs de ce siècle (1688). Comme chez le célèbre moraliste, les différents portraits relèvent ici d’un art plaisant de la devinette, ou de l’énigme : Usbek, invité « quelques jours dans une maison de campagne » (l. 16),

sensés comme toi. Je n’aurais jamais, quant à moi, Trouvé ce secret, je l’avoue. » Le renard sort du puits, laisse son compagnon Et vous lui fait un beau sermon Pour l’exhorter à patience. « Si le Ciel t’eût, dit-il, donné par excellence Autant de jugement que de barbe au menton, Tu n’aurais pas à la légère Descendu dans ce puits. Or adieu, j’en suis hors. Tâche de t’en tirer, et fais tous tes efforts : Car, pour moi, j’ai certaine affaire Qui ne me permet pas d’arrêter en chemin. » En toute chose

monde clos connu et reconnu où il faut paraître selon son rang Parure et beauté qui suscitent des louanges, de l’admiration. Les réputations sont construites et vérifiées. => Cette apparence brillante est sans cesse soumise au regard et au jugement. Qd ce regard va dépasser ? II. la galanterie : l’apparition de l’objet aimé A. « L’aventure qui avait qqc de galant et d’extraordinaire » M. de Guise, M. de Nemours qui passe par-dessus les chaises = ce qui reste du héros courtois franchissant

distanciés par rapport à l'enjeu du débat que les défenseurs du théâtre, lesquels, désireux de promouvoir de « nouvelles valeurs », doivent se tenir à mi-chemin d'une morale encore à établir et de la morale dominante, les accusateurs peuvent porter des jugements plus tranchés. Ils font preuve d'une familiarité inattendue avec des contenus de culture innovateurs et ils sont en mesure de proposer des analyses aussi raffinées que celles des auteurs dramatiques. L'antécédent théologique et le cadre de l'interprétation

notamment celles touchant à la « monstruosité » et aux frontières de « l’humanité ». C’est peut-être ce sentiment d’évidence qui a poussé un bon nombre de copies à plaquer des pans entiers de cours sans véritablement chercher à comprendre les nuances du jugement critique de M.-C. Lesage. D’une manière générale, trop de candidats ont du mal à s’en tenir scrupuleusement aux termes du sujet – qui ne comporte pas le mot « violence », par exemple – et adoptent immédiatement des reformulations biaisées. Ainsi

début : « le prieur et mademoiselle sourirent avec attendrissement de la naïveté de l’Ingénu » (p. 24). À l’abbé de Saint-Yves qui pense que quiconque n’est pas Français n’a pas de raison, le prieur prouve que tout sauvage qu’il est, l’Ingénu a un jugement droit et inné : « si en effet monsieur l’Ingénu, son neveu, n’avait pas eu le bonheur d’être élevé en Basse-Bretagne, il n’en avait pas moins d’esprit ; qu’on pouvait en juger par ses réponses ; et que sûrement la nature l’avait beaucoup favorisé »

dialogues, intrigues, événements inattendus, et l’infléchit vers une signification dévote. a. Agathonphile (1621) : « Eloge des histoires dévotes » «  Me voici donc caché derrière le tableau, comme cet ancien peintre, pour écouter ton meilleur jugement, la plume d’une main, l’éponge de l’autre, prêt de corriger les défauts que tu m’y marqueras, ou de l’effacer tout, s’il est tout défaut. » « J’ai voulu sous le plaisir de l’histoire cacher l’utilité de l’instruction, afin que la douceur de l’un

problématiser. La séquence 1 aborde le genre romanesque à partir de la notion du personnage. Elle fait entrer dans l’atelier du romancier pour éclairer différents modes de fabrication et de création du personnage, parfois divergents. Le premier corpus (« Le personnage et le spectacle du monde ») permet de s’interroger pour comprendre comment des personnages prennent vie, parviennent à s’incarner et à gagner en épaisseur. Le personnage prend corps et identité à partir d’éléments du réel (noms

problématiser. La séquence 1 aborde le genre romanesque à partir de la notion du personnage. Elle fait entrer dans l’atelier du romancier pour éclairer différents modes de fabrication et de création du personnage, parfois divergents. Le premier corpus (« Le personnage et le spectacle du monde ») permet de s’interroger pour comprendre comment des personnages prennent vie, parviennent à s’incarner et à gagner en épaisseur. Le personnage prend corps et identité à partir d’éléments du réel (noms

pourtant se laisser emporter par leur imagination, sans même s’en apercevoir. Il évoque aussi des exemples tirés de l’expérience commune : quand on voit un chat, un rat, quand on entend un bruit bizarre, on s’effraie sans raison. Il remarque que notre jugement sur un discours ou un poème peut dépendre du ton de celui qui le lit (orateur ou acteur). 3. La première métaphore (l.16) compare la raison saisie par l’imagination à une porte qu’on aurait arrachée de ses charnières. L’image montre la violence de